Entretien avec le champion du Maghreb de motocross, Salah Eddine Laraichi

24 décembre 2007 - 01h08 - Sport - Ecrit par : L.A

Pourquoi tu as choisi des sports extrêmes tels le surf et le motocyclisme ?

Mon choix pour ces sports n’est pas un hasard. Tout d’abord mon père était un sportif pratiquant puis dirigeant et nous habitons une ville au bord du fleuve de Sebou où j’ai commencé par pratiquer le kayak puis le surf à la plage de Mehdia et des Nations réputée pour ses belles vagues. Quant au motocyclisme, j’étais séduit par ce sport grâce aux concours organisés dans la ville de Kénitra.

Vous pouvez nous relater ton aventure avec le motocyclisme ?

J’était plusieurs fois champion du Maroc. J’ai fait partie du contingent national à l’occasion de plusieurs manifestations africaines et arabes et dernièrement j’ai pu fouler le première marche du podium maghrébin.

Cette victoire etait-elle prévue ?

Nous sommes partis en Tunisie avec des moyens modestes pour gagner et nous avons pu relever le défi Il est vrai que je suis champion maghrébin ,mais il faut aussi reconnaître que ma victoire en Tunisie est due aussi à l’abnégation de tous les éléments de l’équipe nationale avec une mention spéciale pour Halim Souleimani qui a été victime d’une fracture au genou avant d’être envoyé en France. Sa disqualification précoce a perturbé en quelque sorte le parcours des nationaux, mais nous n’avons ménagé aucun effort pour que l’équipe puisse briller dans cette manifestation rehaussée par la participation de pilotes de renom.

Pourquoi parlez-vous de moyens modestes ?

Contrairement à ce que l’on peut croire, ce sport n’est pas pratiqué par des personnes aisées et quand elles le pratiquent, c’est pour le plaisir. A titre d’exemple, un pilote marocain possède une seule moto pour l’entraînement et pour la compétition et le plus souvent il est contraint de devenir spectateur à cause d’une panne mécanique. Nous n’avons pas de sponsors avec contrat à long terme, de même que nous sommes privés des subventions octroyées aux sportifs par les collectivités locales. Quand je suis engagé dans une manifestation d’envergure internationale, c’est pour défendre mon pays à l’instar de tout autre sportif et j’estime avoir droit à un soutien financier apporté par les instances compétentes.

Le motocyclisme est-il un sport dangereux ?

C’est un sport où le risque demeure fréquent, mais les adeptes du motocyclisme aiment courir ce risque. Ce sont les aléas de ce sport, et il faudrait faire avec.

Libération - Essaid Allali

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