Les difficultés liées à l’obtention des tickets au poste-frontière de Sebta obligent régulièrement les porteurs marocains à dormir, à même le sol, recouverts de plastique et de couvertures. Un spectacle pathétique qui fait dire à bon nombre d’observateurs qu’il s’agit bien là d’une ligne de la honte.
Le média espagnol El faro de Ceuta a décrit le spectacle lamentable qui s’observe à la frontière Ceuta-Maroc. "Les hommes et les femmes rentreront chez eux car, au cours des sept prochains jours, ils ne pourront plus traverser "Tarajal II" ; ils ne pourront pas jouer le rôle de maillon dans cette chaîne qui alimente le commerce de marchandises entre Ceuta et le Maroc".
Ce triste constat s’explique surtout à en croire le journal local, par l’approche de la Semaine Sainte qui débouche sur la fête chrétienne de la Pâque. Cette situation obligera donc nombre d’entre eux, notamment "les mules" à "passer des nuits entières, pour pouvoir entrer par le passage et obtenir le ticket pour sortir la marchandise".
Dans la plupart des cas, ils sont exposés aux intempéries et bon nombre d’abus dont les vols et agressions. Face à tout ce tableau désolant, c’est le silence qui prévaut de la part des deux pays.. " Ce qui se passe là-bas est silencieux, les plaintes n’existent pas. Seuls les rapports des ONG servent à dénoncer une situation de tiers-monde à laquelle même le Maroc veut mettre fin", poursuit le média espagnol.