Casablanca menacée d’une pénurie d’eau

4 mars 2022 - 22h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

Casablanca est menacée d’une pénurie d’eau, selon le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Le barrage Al Massira, principal pourvoyeur en eau de la ville, est presque à sec, rendant la situation très difficile.

La sécheresse que traverse le Maroc n’a pas que des retombées dans les champs. Les principales réserves d’eau du pays sont en souffrance. C’est le cas dans certaines villes comme Marrakech, Nador, Berkane, mais aussi Casablanca, a révélé Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, lors d’une rencontre organisée jeudi 3 mars 2022 à Rabat, par le Club de la presse, en partenariat avec l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC), sous le thème générique de « L’enjeu de l’eau au Maroc ».

À lire : Maroc : les problèmes de la pénurie d’eau, un véritable casse-tête

Selon les déclarations du ministre, le barrage Al Massira situé dans le bassin de l’Oum Er Rbia, affiche un taux de remplissage de 7 % seulement, avec la crainte d’une rupture dans l’approvisionnement régulier en eau potable. Pour parer au plus pressé, Nizar Baraka a souligné que son ministère réfléchit à l’élaboration d’un programme urgent pouvant permettre de raccorder le réseau d’eau potable du nord de Casablanca, à celui du sud en souffrance. Aussi, le bassin hydraulique du Bouregreg, sera mis à contribution.

À lire : Maroc : des stations de dessalement de l’eau de mer pour combler les besoins en eau potable

Au plan national, Nizar Baraka a évoqué une baisse considérable des taux de remplissage des barrages durant ces quatre dernières années. De 62 % en 2018, ce taux est passé à 49 % en 2019, 37 % en 2020 et 34 % en 2021. Il est actuellement de 32,7 %. Le gouvernement envisage la construction de 115 barrages pour combler le déficit actuel.

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