Tourisme dans la capitale de l’Oriental : Oujda, la ville millénaire

7 août 2003 - 23h06 - Maroc - Ecrit par :

La région d’Oujda est riche en possibilité d’évasion. Elle est, en effet, la seule région du pays où l’on peut, en une seule journée passer de la montagne à la mer et au désert. Mais la ville en elle même ne représente pas d’équipements et d’infrastructures touristiques notables.
La Fondation de la ville d’Oujda, par Ziri Ben Attia, chef de tribu des Maghraoua, remonte au 10e siècle.

Le 1 er Janvier 1994, Oujda a fêté son millénaire. Au 11ème siècle la ville prit de l’importance, grâce à son statut de ville relais sur la voie Sijilmassa-Orient.

Au fil de l’histoire des dynasties qui se succédèrent , Oujda finit par assumer une fonction de base stratégique pour les Mérinides en conflit avec Tlemcen. Oujda fut l’objet de plusieurs invasions destructrices et connut beaucoup de difficultés en se ralliant tantôt à l’Est, tantôt à l’Ouest en raison de sa situation sur le champs d’affrontements entre les Saâdiens et les Turcs.

Au 19e siècle, Oujda fut également harcelée par la présence française en Algérie, ce qui aboutit, à la bataille d’Isly (1844) et à l’occupation de la ville en 1907, cinq ans avant la mise en place du protectorat.

La ville compte actuellement plus d’un million d’habitants, sur une superficie d’environ 48 km2. Sa situation géographique stratégique lui permet de s’octroyer le rôle de capitale du Maghreb Arabe et de capitale économique de l’Oriental.

Visite guidée dans la ville

Une courte visite dans l’ancienne médina est suffisante pour emporter des souvenirs inoubliables. On y trouve l’essentiel des éléments qui caractérisent la vie et l’organisation de nos médinas : architecture, ambiance, parfums des kissariats, sans oublier l’animation des ruelles ornées d’étalages de divers produits, notamment artisanaux, qui se surpassent en donnant à chaque ruelle sa lumière, sa couleur et son propre charme.

Bab Sidi Abdelwahab : sa dernière reconstruction remonte aux environs de 1895. Jadis elle permettait, et permet toujours, l’accès aux quartiers commerçants. C’était aussi la porte de Oujda du côté est. La place voisine, qui est de nos jours la place la plus animée de la ville, était la station de repos pour les caravaniers qui arrivaient de l’est. Peu à peu, elle s’est transformée pour devenir un véritable souk (montures, bétail, légumes,...) avant de devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

En quittant la médina par la porte Sidi Abdelwahab, on peut visiter à 400 mètres plus loin, le palais Dar Sebti, construit en 1938 par un riche marchand de la ville.
En face de ce palais se trouve le parc et le musée Lalla Meryem.
Ce musée est un lieu très ombragé, il est souvent fréquenté par des Oujdis en quête de calme et de détente.
Il renferme de nombreuses curiosités. La Mosquée Al Kabir et ses trois Fontaines aont été construites en 1298 par Youssef bnou Yaâcoub Bnou Abdelhak Al Marini. A notre connaissance, c’est le plus ancien monument de la médina. A droite de l’entrée principale de la mosquée, une ruelle ne dépassant pas un mètre à certains endroits, nous mène à l’un des joyeux de la médina : la Médersa mérinide. Elle fût édifiée en 1335.

Elle est de cinq ans plus jeune que la célèbre médersa Bouâanania de la ville de Fès. Malgré ses dimensions réduites, elle est considérée comme un chef d’œuvre de l’art mérinide. Elle a été et continue, jusqu’à nos jours, d’être un milieu d’apprentissage.

A visiter dans les environs d’Oujda

La plage de Sidi Yahya Ben Younes

A 6 km d’Oujda. C’est autant un lieu de détente que de pèlerinage religieux. La grande source est à sec, mais l’endroit abrite le mausolée du saint patron de la ville. Il est visité par les Musulmans, les juifs et les Chrétiens.
Le djebel Mahceur.

A 25 km, au sud d’Oujda, sur la route de Touissite. Ce plateau tubulaire a dû abriter la forteresse berbère en ruine. L’ascension vaut la peine car le panorama sur les monts d’Algérie est exceptionnel.

Les monts des Beni-Snassen (24 km au Nord-Ouest)
Ils forment un circuit de 170 km composé de plusieurs massifs d’altitude remarquable culminant à 1532 m au sommet de Jbel Ras Foughal.

Un centre d’estivage est situé à Tafoghalt, il est agréable par sa verdure et sa fraîcheur, et en hiver par ses neiges. Ensuite, la vallée très boisée de Zegzel et ses gorges, au pied duquel se trouve les cavernes préhistoriques « Grotte des Pigeons ». Plus loin se trouve dans le massif montagneux la fameuse Grotte du Chameau dotée d’aménagements touristiques.

Berkane (50 km au Nord Ouest) : Au sortir des gorges, on débouche dans la plaine industrialisée de Berkane. C’est une petite ville qui est un important centre agricole. C’est surtout la capitale des oranges.
Cap de l’eau (Ras-el-ma).

Sur la route d’Oujda en allant vers Mellilia. A Bekane, au Km 60, prendre la direction de Cap de l’eau. C’est un village de pêcheurs qui possède à la fois une longue plage de sable et des falaises.

Fiche pratique
Que voir ?
Bab Sidi Abdelwahab : percée dans les remparts, cette porte menait à l’« exposition » des têtes des suppliciés suspendues le long des murailles.
La maison Dar Sebti. C’est une magnifique demeure offerte par le riche Sebti à la ville d’Oujda. Elle accueille aujourd’hui de nombreuses manifestations culturelles.

Où dormir ?
Hôtel Tlemcen, 26, rue Ramdane el Gadhi. A l’entrée de la médina. Chambres doubles à 130 Dh.
Royal Hôtel, 13 Bd Zerktouni. Dans le centre ville. Chambres doubles à 150 Dh.
Hôtel Lutetia. 44, Bd Hassa Loukili. Chambres doubles à 160 Dh.
Hôtel La Concorde, 57, Bd Mohammed V. Chambres doubles à 220 Dh.
Hôtel al Mnar, 50, Bd Zrektouni. Chambres doubles à 320 Dh.
Hôtel Ibis Moussafir, place de la gare. Chambres doubles à 480 Dh.

Où manger ?
Restaurant national, 17, Bd Allal Ben Abdallah. Tajines et grillades.
Comme chez soi, rue Sijelmassa. Cuisine marocaine et européenne
Le Dauphin. 38, rue de Berkane. Spécialité : poisson

Circuit touristique dans la région
On quitte Oujda par la N27 en direction de Nador. Au Km11, l’aéroport international des Angads, principale liaison de l’oriental avec plusieurs villes nationales et européennes.

Au km 19, Béni Drar, ville d’agriculture, et d’élèveurs de moutons. C’est un important souk d’approvisionnement pour les habitants d’Oujda et de la région.
Au Km 27, le col du Guerbouz culmine à 539 mètres d’altitude. C’est un passage long de 6 kilomètres, établie sur l’arête du massif des Béni Snassens. Par beau temps on peut y profiter de belles vues panoramiques de la ville d’Ahfir et de la mer méditerranéene.

Au km37, Ahfir, petite ville frontalière sur l’oued Kiss, au croisement des routes N27 et N18, fondée en 1910. C’est un centre commercial et un poste frontalier important.

D’année en année, le nombre de visiteurs nationaux et étrangers, qui transitent par ce poste augmente. De la on peut se rendre à la source thermale de Sidi Fezouane qui tire ses eaux des sources des monts de Béni Snassen. Elles seraient, selon la légende, bénéfiques dans plusieurs traitements. Pour s’y rendre, il faut prendre la N27 et14 km plus loin, prendre la route à gauche.

Lematin

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