Un Marocain en situation irrégulière à Millau est sorti libre du commissariat de la ville samedi en fin d’après-midi, à la grande joie d’une quarantaine de manifestants qui avaient empêché un peu plus tôt la police de l’emmener vers un centre de rétention, a constaté un correspondant de l’AFP.
Un collectif d’associations, de syndicats et de partis de gauche s’était mobilisé samedi devant le commissariat de Millau pour demander la libération de Mohammed Ziani, un Marocain de 38 ans sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière depuis le 13 août, en garde à vue depuis vendredi soir.
Une échauffourée a éclaté entre policiers et manifestants en début d’après-midi au moment où les policiers tentaient de l’évacuer par une porte dérobée pour le transférer vers le centre de rétention de Marseille.
M. Ziani est finalement sorti libre du commissariat après des discussions avec la préfecture menée par les responsables de la police et le comité de soutien. Sa situation administrative sera réexaminée lundi à la préfecture.
"Sa libération prouve que la mobilisation peut être payante", a indiqué Maryvonne Catusse, responsable de l’association millavoise "Halte à la précarisation" et porte-parole du comité de soutien, en présence de la soeur de Mohammed Ziani, installée à Millau depuis de nombreuses années, et de Martine Pérez, conseillère régionale PCF.
Le recours de M. Ziani devant le tribunal administratif avait été rejeté le 27 octobre mais son comité de soutien entend plaider devant la cour administrative d’appel de Bordeaux que ce presque quadragénaire est en France depuis plus de dix ans.
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