La raison paraît maintenant claire pour Benjamin Vétlé, vice-président de l’Unef, joint par 20Minutes.fr : « La loi sur l’immigration de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et la nouvelle procédure dite CEF (Centre pour les études en France) ont alourdi les procédures pour obtenir un visa étudiant ».
878 dirhams
Pourtant, la mise en place du CEF part d’une bonne intention : il sert à orienter les jeunes étrangers, à les aider à construire un projet d’étude. Mais, s’il remplit effectivement ce rôle la plupart du temps, il augmente aussi le coût de la procédure. Les frais de dossier se montent à 878 dirhams au Maroc, soit 78 euros. Sans garantie de résultat, car le dernier mot revient au consulat, plus à l’écoute du ministère de l’Intérieur que de celui de l’Enseignement supérieur, d’après l’Unef.
Le gouvernement promet d’analyser le dossier
« Après avoir subi un test de français et un entretien sur son dossier devant une commission CEF, le candidat doit attendre la sentence du consulat pour obtenir son visa. En cas de refus, aucune justification n’est donnée », dénonce Benjamin Vétlé. Sur 100 étudiants dont le dossier a été accepté par le CEF de Rabat, environ 60 seulement obtiennent un visa, selon l’Unef. « Il faut séparer clairement la politique de l’immigration de la politique d’accueil d’étudiants étrangers, plaide Benjamin Vétlé. Les deux poursuivent des objectifs très différents ! »
Contacté par 20Minutes.fr, le ministère de l’Immigration, de l’intégration et de l’identité nationale fera « une analyse approfondie du dossier courant septembre ». Mis en place il y a deux mois et demi, le ministère de Brice Hortefeux n’a pas encore les chiffres des préfectures concernant les visas.
20 Minutes - Guillaume Guichard