La Croix-Rouge internationale a alerté la communauté internationale sur les besoins (tentes, nourriture et eau, etc) d’aide du Maroc. « Ce ne sera pas l’affaire d’une semaine ou deux […] Nous tablons sur des mois, voire des années de réponse », a averti dans un communiqué la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Malgré cet appel pressant, le Maroc n’a pas, pour l’instant, appelé à l’aide internationale. Les raisons ? « On a été en contact samedi avec les autorités marocaines qui procédaient à une évaluation de la situation, parce que les régions du sud sont très enclavées et loin des centres urbains », explique Christophe Lecourtier, dimanche 10 septembre sur RTL. L’ambassadeur de France au Maroc a également fait savoir que les responsables marocains ont envoyé des hélicoptères pour avoir une vision plus claire de la situation.
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« Ils ont assuré qu’ils reviendraient assez vite dès qu’ils auraient procédé à cette évaluation, pour mobiliser les secours étrangers », assure-t-il. Même son de cloche chez Philippe Besson, président des pompiers de l’urgence internationale. « À part l’équipe du Qatar et celle de la Jordanie, il faut l’accord du gouvernement marocain pour se rendre dans les zones sinistrées. Mon collègue sur place m’a dit que le gouvernement marocain a déployé beaucoup de moyens, mais que beaucoup d’accès sont impossibles parce que ces zones sont inaccessibles. Il faut rétablir les ponts pour accéder sur place. La vision globale de la situation n’est pas claire », renchérit-il. L’ambassadeur de France au Maroc enchaîne : « Aujourd’hui il y a des moyens considérables mobilisés par les forces armées marocaines et la protection civile, il faut que l’aide étrangère soit en pleine coordination sinon cela aggraverait la situation ».