2.6% de croissance du PIB attendue en 2005

14 février 2005 - 16h08 - Economie - Ecrit par :

Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) marocain pour lannée 2005 devrait atteindre 2,6%, a indiqué dimanche le Haut commissariat au Plan. Cette situation est liée au fait que le 1er trimestre de lannée en cours serait marquée par un retournement à la baisse de 4,2% de léconomie primaire, "attribuable à lanticipation d`une campagne céréalière légèrement inférieure à la moyenne",

Le déroulement récent de la campagne agricole au Maroc, a souligné dimanche un communiqué du Haut commissariat, sinscrit dans une tendance peu favorable à la réalisation dune production agricole moyenne, retenue pour lélaboration des prévisions, relevant que lévolution de 2,6% du PIB est, en conséquence, susceptible dune révision à la baisse. "Il serait difficile de se prononcer dans limmédiat sur lampleur de cette révision. Déventuelles précipitations, dans les jours qui suivent, pourraient atténuer lintensité de la baisse ainsi anticipée", selon la même source. Globalement, lévolution des secteurs hors agriculture se poursuivrait à un rythme relativement moyen de 3%, ce qui tend à situer la croissance du PIB, au premier trimestre 2005, aux alentours de 1,9%.

Sur le plan sectoriel, les mines pourraient connaître un certain relâchement, en réaction au ralentissement attendu de la demande en fertilisants, engendré par les prémices dune consolidation des stocks mondiaux de blé, a ajouté le communiqué. Le secteur énergétique serait marqué par une décélération de lactivité avec le retour à la normale de la production des unités de raffinage, a estimé la même source, ajoutant que lindustrie pourrait connaître, au début de cette année, un retournement à la baisse du rythme de croissance des exportations de la confection et de la bonneterie, avec la fin de laccord multifibres.

Sagissant de lévolution du secteur du Bâtiment et Travaux publics (BTP), elle serait tributaire du rythme dexécution des programmes dhabitat social et des travaux dinfrastructure de base. Pour ce qui est de la consommation des ménages, un léger ralentissement du rythme est anticipé pour lensemble de lannée 2005, suite à un repli de loffre des produits primaires. La hausse de la consommation privée, pour lensemble de lannée, pourrait sétablir à 4,5% environ. Concernant lévolution de la consommation publique, estimée à 5,3% pour lannée 2005, elle reste tributaire de leffet compensatoire entre la revalorisation des salaires de certaines catégories de fonctionnaires et lintensité des départs volontaires à la retraite. Au volet des échanges commerciaux avec létranger, poursuit le communiqué, le commerce mondial et la demande étrangère adressée au Maroc "seraient moins dynamiques quen 2004", pour cause de la flambée des cours du pétrole et des matières premières, qui risque de se prolonger au cours de cette année. Toutefois, la tendance baissière du dollar par rapport au dirham marocain tend à atténuer limpact du renchérissement des importations sur le solde commercial.

De même, a ajouté le communiqué, une confirmation plus prononcée de la reprise des activités touristiques, enregistrée en 2004, est de nature à conforter les entrées de devises et à contribuer à redynamiser l`économie dans son ensemble.

Angola Press

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Croissance économique - PIB

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : une croissance presque nulle en 2022

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Maroc. Cette année, elle ressort à 0,8 % et devrait passer à 3,6 % en 2023, puis rebondir à 3,4 en 2024.

Fitch confirme la notation « BB+ » du Maroc avec des perspectives stables

Fitch Ratings a confirmé le 4 novembre la note de défaut des émetteurs en devises étrangères à long terme du Maroc à « BB+ » avec une perspective stable. L’agence américaine de notation s’attend par ailleurs à un resserrement monétaire de la part de...

Maroc : la croissance économique s’accélère

Le Maroc a enregistré une croissance économique de 4,1 % au quatrième trimestre 2023, contre 0,7 % au cours de la même période de 2022, révèle le Haut-commissariat au plan (HCP).

Risques Pays : le Maroc décroche la meilleure note « B3 » en Afrique

Avec un « B3 », le Maroc décroche la meilleure note parmi les grandes puissances économiques en Afrique en termes de risque pays, devant le Nigeria (D3), l’Afrique du Sud (C3), l’Égypte (D4) et l’Algérie (C3). C’est ce que révèle la nouvelle carte...

Maroc : le HCP prévoit une croissance de 1,4 % au 4ᵉ trimestre 2022

Pour le 4ᵉ trimestre 2022, l’activité économique connaîtra une croissance de 1,4 %, selon les données publiées par le Haut commissariat au plan (HCP) dans sa note de conjoncture du troisième trimestre 2022.

Croissance : le Maroc surpasse l’Algérie et la Tunisie

Après « une douloureuse récession du secteur agricole victime d’une sécheresse historique », le Maroc devrait avoir une croissance économique de 3,2 % cette année, contre +1,3 % l’année dernière, et légèrement au-dessus de la moyenne (3 %) de la région...

Maroc : la croissance s’accélère au 3ᵉ trimestre

Le Maroc s’attend à une légère accélération de son économie ce trimestre, avec une croissance prévue de 3,4 %, comparée à 3,2 % au trimestre précédent, selon les prévisions du Haut-commissariat au Plan (HCP).

Le Maroc va recourir au FMI pour renforcer ses réserves de change

Face à la détérioration de sa position extérieure, le Maroc sollicitera le soutien du Fonds monétaire international (FMI) pour renforcer ses réserves de change, selon Fitch Solutions.

Croissance économique du Maroc : voici les chiffres de la Banque mondiale

L’économie marocaine devrait croître de 2,5 % cette année avant d’enregistrer 3,3 % en 2024, selon les derniers chiffres publiés par la Banque mondiale. Ces chiffres sont principalement dus à la résilience du secteur du tourisme et de l’industrie...

Séisme : l’économie marocaine touchée en plein cœur

Le puissant séisme qui a touché le Maroc dans la nuit du vendredi 8 septembre, n’a pas causé que des dégâts humains et matériels. Il affecte durement l’économie du royaume, en plein essor depuis une dizaine d’années.