Abdelali Hamieddine
Vendredi dernier, le juge d’instruction auprès de la cour d’appel de Fès a décidé à nouveau de poursuivre l’homme politique pour « participation à un homicide volontaire » pour des faits ayant eu lieu au 25 février 1993.
Ce jour-là, des affrontements se sont produits entre les étudiants gauchistes et des militants islamistes à l’Université Dar El Mehraz de Fès lors desquels Mohammed Ait Ljid Benaïssa avait été tué. L’année d’après, Abdelali Hamieddine avait été condamné à une peine de 2 ans de prison ferme pour le présumé meurtre mais son statut de victime avait été reconnu quelques années plus tard par l’Instance équité et réconciliation (IER).
Dans un post publié sur Facebook, son avocat a confirmé les poursuites et estimé que « la décision du juge d’instruction viole malheureusement tous les principes reconnus par la loi » accusant « certaines parties » à vouloir « détruire la confiance dans un pouvoir judiciaire indépendant ».
De son côté, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid (également du PJD), a rappelé que « nul ne peut être poursuivi ou puni en raison d’une infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné par un jugement définitif conformément à la loi et à la procédure pénale de chaque pays ».