Aïd-el-Adha : le sacrifice du mouton moins pratiqué en Belgique

L’Aïd-el-Adha se célèbre de manière particulière en Belgique, un pays qui devrait compter 1,149 million de musulmans en 2030 selon Pew Forum of Religion and Public Life.

La tradition de l’Aïd-el-Adha implique l’abattage de moutons, mais « ce sacrifice traditionnel est de moins en moins pratiqué en Belgique pour des raisons diverses », fait savoir RTBF. « C’est tout le quartier qui faisait la fête ensemble », au pays se souvient Djamilatou Diallo, une Guinéenne qui vit aujourd’hui en appartement à Bruxelles. Ici, on n’a pas assez d’espace. J’invite des voisines et quelques amies, mais c’est impossible d’inviter tous ceux qu’on voudrait. Au pays, on sacrifiait un mouton ou bien une chèvre et on préparait un grand barbecue ».

Couscous à la façon guinéenne, à base de légumes, d’ail, de maïs, de lait caillé et de poisson. Tel est son menu pour l’Aïd 2022. « Je vais tout acheter chez Lidl ou dans des épiceries africaines », explique Djamilatou. Comme la famille de cette maman de quatre enfants, elles sont nombreuses ces familles musulmanes originaires de la Turquie, de l’Asie, du Maroc et d’autres pays africains qui se tournent vers le boucher du quartier ou le rayon halal d’une grande surface pour s’approvisionner la veille ou le jour de l’Aïd.

D’autres musulmans préfèrent faire un don à une association en Belgique ou au pays, pour aider les plus pauvres en lieu et place du sacrifice traditionnel. Ils font ainsi don de l’équivalent du prix d’un mouton, 100 à 150 euros, ou selon leurs moyens. Le don est constitué d’habits pour enfants et adultes mais aussi des pulls, des T-shirts et des chaussures.