Opel : les employés allemands craignent une délocalisation au Maroc

31 octobre 2021 - 19h40 - Economie - Ecrit par : S.A

La probable délocalisation de la production au Maroc, le chômage partiel et la pénurie de semi-conducteurs ont poussé les salariés d’Opel, détenu aujourd’hui par PSA, à organiser une journée d’action et de manifestation sur les sites du constructeur en Allemagne, vendredi 29 octobre.

Répondant à l’appel du syndicat IG Metall, 50 000 salariés ont exprimé leur mécontentement vendredi dernier sur les sites d’Opel. Ils protestent contre le démantèlement du constructeur allemand. À l’origine de ce mouvement d’humeur, les actions menées par PSA, qui a racheté Opel il y a moins de cinq ans. Pénurie de semi-conducteurs, transferts de production vers d’autres sites, chômage partiel et les rumeurs persistantes sur une délocalisation de la production au Maroc, où le centre d’ingénierie et de production de Kénitra pourrait être agrandi… Autant d’actions qui fâchent les salariés.

À lire : Opel veut transférer des activités au Maroc

Les travailleurs s’inquiètent par ailleurs du sort réservé aux usines. Il est prévu qu’elles soient rattachées à des entités appartenant à Stellantis et non plus à Opel Automobile GmbH. Selon les syndicalistes, ce sont les signes annonciateurs de la fermeture des usines en Allemagne et d’une délocalisation à grande échelle de l’activité industrielle du constructeur allemand. « Les scissions et les délocalisations ne seront pas acceptées sans résistance », a prévenu Jörg Köhlinger, responsable d’IG Metall, expliquant que la restructuration juridique est surtout un moyen d’échapper au système de cogestion, qui impose aux grandes entreprises que 50 % des sièges du conseil de surveillance reviennent aux représentants des salariés.

À lire : La délocalisation d’activités de Stellantis au Maroc inquiète les salariés français

« Stellantis continue d’imposer des décisions sans consulter les structures de négociation collective, a affirmé le responsable syndical. La direction agit de manière opaque, ce qui alimente la peur des travailleurs ». Une crainte partagée par le syndicat chrétien CGM en Hesse. Ce dernier craint « que les sites de production allemands soient trop coûteux et qu’ils soient tout simplement vendus grâce à leur indépendance juridique ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Allemagne - Automobile - Opel

Aller plus loin

La délocalisation des activités au Maroc provoque le licenciement des salariés de Comdata Monaco

Sous la menace d’un licenciement économique prévu le 31 mars, les salariés de Comdata Monaco sont vent debout contre la décision de la société. Ils estiment que la raison de...

Opel veut transférer des activités au Maroc

Stellantis, la société mère d’Opel, pourrait transférer des emplois du centre de développement en Allemagne vers le Maroc. Le géant de l’automobile a évoqué le niveau élevé des...

Véhicules électriques : le Maroc fait les yeux doux à Stellantis

Le constructeur automobile Stellantis, sollicite l’aide du gouvernement espagnol pour installer l’une des quatre usines de production de véhicules électriques STLA. Le fabricant...

La délocalisation d’activités de Stellantis au Maroc inquiète les salariés français

S’il est un sujet qui préoccupe les salariés français du groupe automobile Stellantis, c’est bien la délocalisation des activités au Maroc et en Inde pour des raisons de coûts...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains plébiscitent encore Dacia

Le Maroc a vendu 12 084 voitures neuves à fin janvier 2024, ce qui représente une hausse de 6,63 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données actualisées de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

Le Maroc accueille le premier centre d’essais de voitures en Afrique

Le groupe allemand FEV vient d’inaugurer au Maroc le premier centre d’essais des prototypes de voitures neuves en Afrique. Un centre à la pointe de la technologie et à l’abri des regards indiscrets.

Véhicules électriques : deux usines géantes de batteries au Maroc

Le Maroc va bientôt disposer de deux usines de fabrication de batteries de véhicules. Les projets sont évalués à 6 milliards d’euros et à 4 milliards d’euros, a annoncé cette semaine Ryad Mezzour, le ministre marocain de l’Industrie et du commerce.

Les SUV et les voitures sportives, stars du marché automobile marocain

Le marché automobile marocain du neuf a enregistré une légère progression en 2023. C’est ce qui ressort du bilan annuel présenté par l’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM) lors d’une conférence de presse.

Maroc : de bonnes perspectives pour le marché de l’occasion

Le projet de loi de finances (PLF) 2023 annonce une hausse de 33,36 % des recettes de droits de mutation (biens immobiliers, automobiles, etc.). Les perspectives semblent prometteuses pour le marché de l’occasion.

La future Dacia C-Néo fabriquée au Maroc ?

Dacia élargira sa gamme en 2026 avec une voiture familiale hybride 4x4 baptisée C-Néo qui disposera également d’une version berline. Le véhicule sera probablement fabriqué au Maroc.

BMW, Renault et Managem au cœur d’un scandale écologique au Maroc ?

Une enquête dévoile la pollution importante de certains villages marocains où sont déchargés des résidus miniers. BMW, Renault et la Managem, grande entreprise minière marocaine, sont pointés du doigt.

Dacia et Renault défient la baisse des ventes de voitures au Maroc

La vente de véhicules neufs a atteint 64 025 unités à la fin de mai, en baisse de 4,45 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les statistiques de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

Du nouveau pour la NamX, la voiture à hydrogène créé par un Marocain

Le constructeur franco-marocain NamX dirigé par le Marocain Faouzi Annajah, en collaboration avec le carrossier italien Pininfarina, a dévoilé la technologie qu’il utilisera pour son NamX Huv, un nouveau véhicule à hydrogène révolutionnaire.

Saint-Gobain : l’Espagne délaissée au profit du Maroc

Saint-Gobain a annoncé le lancement de négociations en vue de la cessation d’activité de son usine de pare-brise à Avilés (Espagne), ce qui pourrait entraîner la suppression de 280 emplois et un départ vers le Maroc.