« Sur la base d’informations reçues, l’UCI a considéré que le lien de confiance a été rompu et M. Frédéric Magné a quitté ses fonctions de Directeur du Centre mondial du Cyclisme ».
C’est en ces termes qu’un porte-parole de l’Union cycliste internationale (UCI) a donné à l’AFP les motifs du licenciement du multiple champion du monde.
L’AFP, qui a voulu en savoir davantage, a recueilli plusieurs témoignages concordants. Du harcèlement moral systématique auprès des cyclistes stagiaires comme des employés, d’abus de pouvoir et d’abus de biens sociaux, du racisme et de l’islamophobie, Frédéric Magné, 50 ans, a régné « par la terreur » tout au long des 10 ans qu’il a passés à la tête de la Direction du Centre mondial du Cyclisme (CMC).
Selon les témoignages, les cyclistes africains ont été victimes de racisme et étaient rabaissés systématiquement. Ceux-ci ne pouvaient pas bénéficier du même équipement que les autres.
Frédéric Magné les dénigrait constamment en leur disant de « rentrer en Afrique » et ne montrait aucun respect pour les musulmans et pour leurs exigences alimentaires, a-t-on relaté.
Pire, Magné avait pris la décision, sur un coup de tête, de renvoyer dans leurs pays tous les athlètes africains, sous prétexte qu’un Erythréen s’était enfui du CMC. Il ne leur a pas donné un préavis, ni une demande d’explication.
« Je ne peux faire aucun commentaire, je suis lié par une clause de confidentialité », a déclaré Frédéric Magné.