Obama boude le Maroc, mais invite Mohammed VI aux Etats-Unis

5 juin 2013 - 12h43 - Monde - Ecrit par : J.L

Le président américain Barack Obama ne se rendrait pas au Maroc, ni dans les autres pays du Maghreb Arabe, dans le cadre de la visite officielle qui devrait le conduire à partir du 26 juin dans trois pays africains, les critères de choix des pays par la Maison Blanche étant les réformes politiques et économiques menant à la démocratie.

Barack Obama effectuera en effet une visite officielle au Sénégal, en Tanzanie et en Afrique du Sud, qui selon une source diplomatique de Washington citée par le quotidien londonien Al Qods Al Arabi, ont engagé des réformes démocratiques et respectent les principes de transparence.

Le fait que le Maroc et l’Algérie soient exclus de l’agenda de la visite que compte entreprendre Obama en Afrique, suscite moult interrogations dans certains milieux politiques maghrébins, où l’on fait remarquer aussi que le président américain n’a jamais reçu les chefs d’Etat de ces pays à la Maison Blanche, contrairement à ceux du Sénégal, du Sierra Leone, du Mali et du Cap-Vert qu’il a accueillis en 2011.

Ces pays sont décrits par Obama comme étant des modèles de progrès au niveau du continent africain. Le président américain avait affirmé en 2011 que son pays soutiendra les démocraties en Afrique, dont il avait visité le Ghana en 2009.

Si Obama boude le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, c’est parce que ces pays sont aussi la chasse gardée de l’Europe. Les Etats-Unis avaient en effet traditionnellement toujours évité de fâcher leur partenaire français, mais également parce que la Maison Blanche n’apprécie pas le niveau des réformes démocratiques et économiques dans les pays du Maghreb Arabe, poursuit la même source.

Washington s’était intéressée au Maghreb Arabe dans les années ’1990 en concluant des accords de libre-échange avec ces trois pays, mais l’absence d’intégration entre les Etats de cette zone, a fait perdre à cette région son caractère stratégique.

Les relations entre le Maroc et les Etats-Unis avaient frôlé la crise diplomatique fin avril, quand Washington avait soutenu l’élargissement des prérogatives de la Minurso au Sahara, à la surveillance des droits de l’homme dans cette région. Mais le malentendu à l’origine d’un bras de fer diplomatique semble s’être dissipé.

Début mai, Barack Obama avait même invité le Roi Mohammed VI à effectuer une visite officielle aux Etats-Unis. Une visite qui devrait permettre aux deux pays de mettre à plat les dossiers principalement sécuritaires en suspens entre Rabat et Washington.

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