Nathalie quitte la Belgique pour se marier au Maroc et se retrouve bloquée

15 avril 2021 - 17h00 - Belgique - Ecrit par : G.A

Au nombre des étrangers bloqués au Maroc à cause de la fermeture des frontières, il y a Nathalie, une ressortissante belge qui a profité de l’allègement des mesures pour se marier avec son petit amie qui vit au Maroc. Mais elle se retrouve coincée et n’a aucune idée de sa date de retour.

Nathalie a une maison à Blegny, en région liégeoise. Elle est partie au Maroc le 19 février, et a laissé ses trois enfants. « Elle est partie pour préparer un mariage avec un Marocain qu’elle avait rencontré il y a quelque temps. Il habite au Maroc, et elle allait le voir souvent », explique sa belle-sœur qui est restée en Belgique prendre soin des enfants. Sur place, Nathalie avait « un rendez-vous à l’ambassade le 1ᵉʳ avril », et pensait « reprendre l’avion le 11 avril », rapporte RTL INFO.

Avec le recul, Nathalie se rend compte qu’elle s’est surement trompée dans les termes utilisés par le gouvernement belge lorsqu’il parle de quitter le territoire sauf pour motifs impérieux. Une fois au Maroc, Nathalie a compris qu’après un temps d’accalmie, les cas de contamination ont repris de plus belle et les autorités ont décidé de prendre des mesures de précaution pour lutter contre la propagation de la pandémie. Au début du mois de mars, les vols ont été suspendus « jusqu’à nouvel ordre à destination et provenance de la Belgique ».

Sur place, Nathalie a gardé espoir, pensant que la réouverture des frontières était imminente. Mais elle perd patience. Le Maroc a corsé davantage les mesures dans le cadre du mois du ramadan. Même si tout « se passe bien pour elle sur place » où elle loge chez son « futur mari », et à Blégny où « la cohabitation est bonne » entre la belle-sœur et les enfants, Nathalie est «  démotivée  », car elle ne peut pas rentrer chez elle. « J’ai une obligation… mes enfants sont en Belgique », ne cesse-t-elle de dire.

Même si le Maroc levait ses mesures restrictives, le problème ne serait pas résolu puisqu’au niveau de la Belgique, l’interdiction de voyages non-essentiels a pris effet le mercredi 27 janvier 2021 et restent de rigueur », a expliqué Karl Lagatie, porte-parole du SPF Affaires Étrangères. Il explique que si en 2020, la Belgique a pu organiser le rapatriement de milliers de ses ressortissants pris au dépourvu par les mesures préventives. Mais actuellement, « c’est dur de dire qu’on n’est pas au courant » du risque de quitter l’Europe car « la situation est différente ».

Nathalie doit donc prendre son mal en patience et vérifier régulièrement la page du site du SPF Affaires étrangères sur la situation du Maroc. Dès que la situation aura changé, elle devra attendre qu’une compagnie aérienne organise un vol, ou se débrouiller pour rentrer chez elle.

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