Coronavirus au Maroc : les cliniques privées rechignent à prendre en charge des malades

10 septembre 2020 - 22h30 - Maroc - Ecrit par : J.K

Au regard de la recrudescence de la pandémie du Covid-19, le ministère marocain de la Santé tente de convaincre les cliniques privées à se consacrer exclusivement à la prise en charge payante des malades Covid. Oui, mais…, à condition que le personnel de santé du privé (qui ne bénéficie toujours pas de couverture sanitaire) soit couvert en cas de contamination, exigent ces dernières.

Casablanca, la capitale économique du Royaume est sous reconfinement. A elle seule, la ville enregistre environ 45% des cas graves du Covid-19 et 42% des cas enregistrés à l’échelle nationale dont 50% sont symptomatiques.

La situation requiert l’implication irrévocable du privé quand on sait que, au début de la pandémie, ces cliniques privées s’étaient engagées aux côtés du secteur public avec les infrastructures hospitalières, les équipements, notamment les respirateurs ainsi que les ressources humaines nécessaires mis à la disposition de l’Etat, avant de se replier à la demande des autorités après le 5 juin, à la faveur d’une maîtrise de la situation épidémiologique .

Et voici que ces cliniques privées ne répondent plus à l’appel aujourd’hui, que les villes les plus affectées, ont vraiment besoin d’elles. Redouane Semlali, président de l’Association nationale des cliniques privées explique :

« Les cliniques n’ont pas l’expertise nécessaire pour prendre en charge les malades Covid hormis la clinique Vinci qui compte deux infectiologues. Et d’autre part parce que cette prise en charge risque de condamner la prise en charge des autres maladies non-covid ».

« Nous avons même demandé que le Covid soit à déclaration obligatoire voire même considéré comme une maladie professionnelle afin que le personnel de santé du privé (qui ne bénéficie toujours pas de couverture sanitaire) soit couvert en cas de contamination », a ajouté Dr My Said Afif.

Rappelons qu’après consultations avec le ministre des Finances et avis de l’ACAPS, la CNOPS a fini par intégrer la prise en charge Covid dans la liste des prestations remboursées.

Sauf que jusqu’à présent on ne sait pas plus sur les procédures qui seront adoptées pour en bénéficier ni si les autres organismes notamment la CNSS et les compagnies d’assurance vont également intégrer la prise en charge Covid dans leurs prestations.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Santé - Ministère de la Santé - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Maroc : les cliniques privées se joignent à l’effort de guerre

L’Ordre national des médecins du Maroc est passé de la parole à l’acte. Il a annoncé la mise à disposition de cliniques privées pour la prise en charge des patients testés...

Maroc : cliniques et cabinets se vident

Le secteur privé de la santé ressent les effets du confinement déclaré par les autorités marocaines afin de freiner la propagation du coronavirus. Pour preuve, les...

Covid-19 au Maroc : de graves accusations contre les laboratoires privés

Le ministère marocain de la Santé porte de graves accusations contre les laboratoires privés autorisés récemment à effectuer les tests de dépistage du Covid-19.

Maroc : des cliniques sanctionnées

Suite aux réclamations de plusieurs assurés, la Caisse nationale des Organismes de prévoyance sociale (CNOPS) a procédé à la suspension du système du tiers-payant à 3 cliniques.

Ces articles devraient vous intéresser :

Kourtney Kardashian se tourne vers le Maroc pour sa ligne de produits naturels

La star de téléréalité Kourtney Kardashian, 43 ans, et son époux, le batteur du groupe de rock Blink-182, Travis Barker, 46 ans ont lancé une gamme de produits entièrement naturels, végétaliens faits notamment à base d’une ressource provenant des...

Au Maroc, 20% des entreprises de transport touristique mettent la clé sous le paillasson

Les entreprises de transport touristique n’ont pas pu se refaire une bonne santé financière après la crise sanitaire liée au Covid-19 qui a touché de plein fouet le secteur. Conséquence : près de 20 % d’entre elles se voient contraintes de mettre la...

Une maladie menace les enfants marocains

La propagation de la maladie de leishmaniose dans plusieurs provinces marocaines préoccupe le Parlement. Une députée a interpellé le ministre de la Santé et de la Protection sociale Khalid Ait Taleb sur ce sujet.

Cancer : le premier test de dépistage 100% marocain bientôt commercialisé

Les premiers kits de dépistage du cancer, produits localement au Maroc, seront bientôt mis sur le marché. Le pays procède actuellement aux derniers tests de cette innovation afin de s’assurer de leur efficacité.

Le prince Moulay Rachid a contracté le Covid-19

Ayant contracté le Covid-19, le prince Moulay Rachid n’a pas pu accompagner le roi Mohammed VI, vendredi 14 octobre 2022, à l’occasion de l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la onzième législature.

Maroc : vers un congé menstruel pour les femmes ?

Le Maroc s’apprête-t-il à emboîter le pas à d’autres pays en octroyant aux femmes un congé menstruel ? Le sujet intéresse un groupe parlementaire qui a déjà déposé un projet de loi dans ce sens.

Le jeûne du ramadan est-il compatible avec le diabète ?

Quel est l’impact du jeûne de ramadansur la santé d’un fidèle diabétique et quels sont les risques encourus ? Abdul Basit et Yakoob Ahmedani, tous deux médecins, donnent leur avis sur cette question qui préoccupe de nombreux fidèles musulmans.

Royal air Maroc relance une ligne vers le Portugal

La compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) a annoncé la reprise de la liaison Casablanca-Porto. Cette ligne est restée suspendue depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Malade, Aïcha Mahmah expulsée par une clinique

Grâce à l’intervention du ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, l’actrice marocaine Aïcha Mahmah a été admise à l’hôpital mardi pour recevoir un traitement et subir une opération.

Le Maroc forme 2800 médecins et 5600 infirmiers pour la médecine de famille

Afin de développer et consolider la médecine de famille en facilitant l’accès aux soins et services de santé aux Marocains, le gouvernement entend former 2800 médecins et 5600 infirmiers d’ici 2030.