"Nous ne recevons que des cas urgents et des accouchements ainsi que les patients qui suivent leurs séances de dialyses", confie à L’Économiste le patron d’un groupe de cliniques à Rabat. "La prise en charge des malades cancéreux (chimio, radio-thérapie…) est assurée par quelques cliniques privées de la capitale. Il y a des établissements qui sont quasiment vides avec à peine 2 ou 3 malades en réanimation contre une vingtaine auparavant.", affirme-t-il.
Selon lui, cette situation s’explique par le confinement, le manque de moyens de transport pour déplacer les patients hors de Rabat. Or, ces patients représentent plus de 50 % de sa clientèle. La même situation s’observe au niveau des cabinets privés.
"Les horaires de visites sont programmés de telle sorte à n’avoir que deux, voire 3 patients, dont un en salle d’auscultation avec le médecin et un ou deux en salle d’attente avec la distanciation nécessaire", explique Badeiaa Falky Zaki, présidente du Conseil national des ordres des médecins au niveau de la région de Rabat Salé Kénitra, la responsable de l’Ordre des médecins.
Pendant ce temps, certains cabinets décident de mettre la clé sous la porte. La responsable de l’Ordre des médecins déclare avoir reçu 13 demandes de fermeture de cabinet motivées par des raisons de santé.