Covid-19 : enquête sur la mauvaise gestion des déchets médicaux

8 octobre 2020 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : G.A

La gestion des déchets médicaux résultant de la pandémie du coronavirus a été maintes fois soulevée par certains observateurs qui se demandaient comment les sociétés qui s’en chargent pourraient gérer d’aussi grosses quantités. Les deux sociétés situées à Ain Atik et Bouskoura et qui ont le monopole du traitement de ce genre de déchets se sont livrées à un stockage interdit, s’exposant aux conséquences y afférentes.

Le traitement des détritus hospitaliers est devenu un casse-tête depuis la crise épidémiologique. Les entreprises chargées de cette tâche sont débordées. Selon le quotidien Assabah, l’opération de traitement de ces déchets médicaux a été réduite seulement au découpage, sans la désinfection. L’entreprise située à Bouskoura a fait l’objet d’une perquisition et la gendarmerie a pu saisir une grosse quantité de déchets, bien au-delà de la capacité indiquée. Une situation qui a laissé de nombreuses interrogations dans le secteur. Les déchets médicaux sont délicats, surtout ceux liés à la pandémie du Covid-19.

Les gendarmes, après avoir saisi toutes les matières stockées, ont envoyé des échantillons à analyser au laboratoire. C’est après réception des résultats du laboratoire, que les autorités prendront à l’encontre de cette société, les sanctions adéquates. Le quotidien rapporte que la loi prévoit des peines allant de trois mois à deux ans de prison et une amende de 2 millions de dirhams pour ce genre de cas.

Le ministère de l’Intérieur avait appelé au respect des cahiers de charges, pour une gestion efficiente de ces déchets, dont la mauvaise gestion, pourrait répandre la pandémie du coronavirus, précise le quotidien.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Bouskoura - Ministère de l’Intérieur (Maroc) - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Comment le Maroc gère ses déchets médicaux

Au Maroc, 7000 tonnes de déchets hospitaliers sont rejetés chaque année. Le gouvernement affirme avoir pris une série de mesures pour assurer de manière efficace leur gestion et...

Coronavirus au Maroc : que deviennent les déchets médicaux ?

La gestion défectueuse des déchets médicaux en cette période de crise épidémiologique préoccupe des parlementaires qui ont mis en garde contre l’autre danger qui se profile à...

Tanger croule sous les déchets

Les habitants de Tanger qui croyaient avoir définitivement tourné la sombre page de la gestion déléguée du secteur de la propreté, des déchets ménagers et assimilés, sont à...

Le Maroc doit gérer 22 000 tonnes de déchets médicaux et pharmaceutiques chaque année

Le Maroc enregistre 22 000 tonnes de déchets médicaux et pharmaceutiques chaque année, dont 6 000 tonnes sont considérées comme "dangereuses", a indiqué lundi à Rabat, le...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : hammams fermés, SPA ouverts, le grand paradoxe

La décision du ministère de l’Intérieur de fermer les hammams trois jours par semaine aura des conséquences négatives sur les employés du secteur, a alerté Fatima Zahra Bata, la députée du Parti de la justice et du développement (PJD).

Maroc : la fermeture des hammams fait des malheureux

La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants des bains traditionnels au Maroc a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’invitant à reconsidérer la décision de fermeture des hammams trois jours...

Au Maroc, les médecins sont des mauvais payeurs d’impôts

Au Maroc, peu de médecins s’acquittent de leurs impôts. Fort de ce constat, le gouvernement opte désormais pour la retenue à la source pour les revenus de l’ensemble des professions libérales, la déclaration annuelle fiscale ayant montré ses limites.

Chèque de garantie : ce scandale marocain

La conseillère parlementaire du parti de l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), Loubna Alaoui, a adressé une question orale au gouvernement sur la persistance de certaines pratiques illégales dans les cliniques privées, notamment l’exigence d’un...

Les Marocains libres de choisir le prénom de leurs enfants, sous certaines conditions

Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi, contrairement aux pratiques antérieures, selon un décret qui vient d’être publié.

Le Maroc interdit l’importation de véhicules polluants

Le Maroc poursuit ses efforts visant à réduire l’impact de la pollution sur la santé des citoyens et sur l’environnement. Le ministère du Transport et de la logistique et le département de la Transition énergétique et du développement durable ont pris...

Le Maroc prolonge encore l’état d’urgence sanitaire

Réuni jeudi lors de sa séance hebdomadaire, le conseil de gouvernement a adopté le projet de décret portant prorogation, à nouveau, de l’état d’urgence sanitaire.

Au Maroc, l’été rime avec piqûres de scorpion

La recrudescence des piqûres de scorpion dans certaines régions du Maroc, en cette période de canicule et de saison estivale, inquiète. Les spécialistes appellent les citoyens à prendre les précautions pour prévenir ces piqûres mortelles.

Alerte sur l’impact de la fermeture des hammams et lavages auto

Au Maroc, la mesure de fermeture des hammams et stations de lavages auto trois jours par semaine, prise par le ministère de l’Intérieur, afin de rationaliser la consommation d’eau pourrait engendrer un problème majeur. C’est du moins ce que redoute un...

Le racket des gardiens de voitures au Maroc dénoncé

Le groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS) exprime son inquiétude face à ce qu’il qualifie de “harcèlement” et “racket” dont sont victimes les automobilistes par les auto-proclamés gardiens de voitures.