El Othmani accusé de bloquer l’adoption de plusieurs projets de loi

20 février 2021 - 05h40 - Maroc - Ecrit par : I.L

Le Chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani est accusé de violer la constitution en bloquant l’adoption des projets de loi. Mae El Ainine, députée islamiste, a cité plusieurs projets de loi en souffrance dans les tiroirs du gouvernement.

La parlementaire pidjiste a évoqué notamment la loi sur l’organisation judiciaire et la loi sur l’actualisation du code de procédure pénale qui croupissent dans les tiroirs du gouvernement, rapporte Assabah. La parlementaire justifie le gel de ces projets de lois par des luttes de pouvoir ou en raison de leur rejet par la Cour constitutionnelle. Elle attribue le retard accusé dans la révision de la loi sur l’organisation judiciaire par un différend entre les pouvoirs exécutif et judiciaire.

Sur son compte Facebook, la députée islamiste a affirmé que les parlementaires ont épuisé toutes les procédures pour réclamer la présentation de certains projets de loi dont l’élaboration a nécessité de gros efforts et de longues discussions au sein du parlement. « Malheureusement, plusieurs de leurs dispositions ont été rejetées par la cour constitutionnelle pour violation de la Constitution. D’autres ont été perdues dans les tiroirs du gouvernement ou dans son administration pour ce qui concerne des avant-projets qui demeurent gelés depuis des années malgré les multiples promesses faites par l’Exécutif », a confié Mae El Ainine.

La parlementaire rappelle que cette « véritable crise législative » a conduit à la violation de la Constitution et au blocage du processus de l’exécution des lois. Selon la députée du parti de la lampe, le gouvernement a soumis la loi organique au conseil des ministres pour invoquer l’inconstitutionnalité des lois depuis de nombreux mois sans pour autant introduire à nouveau cette loi au Parlement. Elle plaide à nouveau pour que l’Exécutif soumette cette loi au Parlement avant la clôture du mandat législatif.

En plus de la loi sur l’organisation judiciaire dont la révision a été retardée par les conflits entre institutions, le projet de modernisation et de réactualisation du code de procédure pénale a également connu le même sort, souligne la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Saâdeddine El Othmani - Parlement marocain

Aller plus loin

Coronavirus : El Otmani rassure sur l’efficacité et la sécurité du vaccin

Saad Eddine El Otmani a tenu à rassurer les Marocains qui se posent encore des questions sur la fiabilité du vaccin contre le Coronavirus, que le choix fait par le Royaume...

Le PJD propose le report des élections en février 2022

Le Parti pour la justice et le développement (PJD) a fait une curieuse proposition lors des concertations sur la loi électorale. Le parti de la lampe souhaite le report des...

Maroc : un ministre met en colère le chef du gouvernement

La déclaration du ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz (PJD) sur les prélèvements sur salaires des fonctionnaires au profit du fonds spécial...

Coronavirus : El Otmani évoque la situation au Maroc à la télévision

Même si le Maroc est toujours dans la phase 1 de la pandémie du coronavirus, la situation mérite une attention toute particulière et un traitement séreux, a assuré le chef de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Pufa, la "cocaïne des pauvres" qui déferle sur le Maroc

Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.

Maroc : révocation en vue des députés poursuivis par la justice

Les députés poursuivis par la justice pour détournement ou dilapidation de fonds au Maroc pourraient être déchus de leurs mandats. La Chambre des représentants s’apprête à voter des amendements dans ce sens.

Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement

Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux, constitue un danger pour la jeunesse.

Maroc : pas de congé menstruel pour les femmes fonctionnaires

La proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel, d’une durée ne dépassant pas deux jours par mois, en faveur des femmes fonctionnaires n’a pas reçu l’assentiment du gouvernement.

Maroc : une taxe de 30% sur les « Iphone »

Les députés de la majorité parlementaire désapprouvent l’augmentation de 2,5 % à 30 % des droits de douane sur les smartphones importés, prévue dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024. Certains plaident pour une taxe sur les téléphones de luxe,...

27 000 Marocains ont quitté le Maroc en 2022 pour travailler à l’étranger

Quelque 27 000 Marocains ont quitté le pays en 2022, selon le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Ce sont des départs réguliers via des canaux officiels.

Les Marocains pourraient partir à la retraite plus tard

Les députés de l’opposition ont adressé lundi une question orale au gouvernement, lui demandant quelles mesures il entend prendre pour réformer le régime de retraite.

Port d’armes : le Maroc durcit son arsenal juridique

Le gouvernement fait du contrôle des armes à feu une priorité. Dans ce sens, il a adopté un projet de loi pour répondre aux défis actuels et aux mutations sociales et technologiques. Ce projet est déjà sur la table du Parlement.

Maroc : la question des dattes algériennes arrive au parlement

Le groupe Haraki à la Chambre des Représentants a interpellé le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sidiki, sur les dattes notamment d’origine algérienne qui ont inondé le marché marocain avant le début du mois de ramadan.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.