Le Maroc a accueilli depuis 2013 des projets pilotes qui utilisent l’eau de mer pour faire pousser des algues, ces plantes qui ont la capacité d’épurer naturellement l’atmosphère du CO2. La société britannique Brilliant Planet, au bout de quatre ans de recherche sur de petites fermes de trois hectares, a décidé de construire une ferme pilote de 30 hectares dans le désert marocain, fait savoir Atalayar.
« Notre solution crée une nouvelle productivité primaire nette. En d’autres termes, nous utilisons des ressources naturelles sous-exploitées pour produire une nouvelle biomasse et extraire l’excès de dioxyde de carbone », explique le scientifique principal du projet et co-fondateur de Brilliant Planet.
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L’entreprise britannique va mobiliser 12 millions d’euros pour la mise en œuvre de ce projet, un investissement raisonnable si l’on considère le double avantage des fermes d’algues (élimination de 30 fois plus de CO2 par an que les forêts tropicales, et aussi élimination de la salinité de l’eau de mer).
Avec ce projet qui vise à lutter contre les changements climatiques, le Maroc rejoint l’Islande, pays qui élimine le plus de CO2 dans le monde (jusqu’à 4 000 tonnes de CO2 par an).