Les faits se sont déroulés le lundi 2 novembre dernier lorsque les quatre jeunes élèves, lors d’une séance pédagogique sur la liberté pédagogique ont commenté l’affaire de Samuel Paty, le professeur d’histoire-géographie décapité. Selon le procureur de Chambéry, Pierre-Yves Michau, les mis en cause, trois garçons et une fille ont tenu des propos choquants et ont menacé leur instituteur :“le terroriste a bien fait de faire ce qu’il a fait. Toi aussi tu vas mourir”, avaient déclaré les élèves.
Au cours de l’interrogatoire qui a duré plusieurs heures, les trois garçons ont reconnu leur tort et se sont excusés ; rapporte Francebleu. Quant à la fille, elle a été disculpée. En plus des excuses présentées, ces enfants seront suivis durant leur cursus scolaire en collaboration avec le conseil départemental, indique-t-on. Pour le procureur, les familles des mis en cause ne sont pas des radicalisées.
Les familles des écoliers sont musulmanes mais pas radicalisées, insiste le procureur de la République qui précise qu’il y aura également des poursuites au pénal, pour demander des mesures de réparation. Cela pourrait déboucher sur un rappel à la loi et des actions concrètes telles qu’une lettre d’excuse ou une réflexion sur la notion de respect et de violence verbale.
Sur Twitter, le ministère de l’Intérieur a réagi et a justifié la décision à travers une vidéo en arguant que les enfants n’ont subi aucun usage excessif de la force.