La Cour administrative d’appel de Versailles a jugé que si le port d’une barbe même longue ne saurait constituer à lui seul un signe d’appartenance religieuse, les circonstances donnaient raison à l’hôpital, rapporte l’AFP.
Ce médecin âgé de 35 ans effectuait un stage de spécialisation en chirurgie viscérale au centre hospitalier de Saint-Denis, dans le cadre d’une convention avec une université égyptienne. Il s’était présenté avec une barbe « particulièrement imposante », perçue par les membres du personnel comme « un signe d’appartenance religieuse ». Malgré plusieurs convocations par la direction, l’homme avait « invoqué le respect de sa vie privée, sans pour autant nier que son apparence physique était de nature à manifester ostensiblement un engagement religieux ».
Pour la justice, il y a un manquement à ses obligations de respect de la laïcité et du principe de neutralité du service public, même si le port de la barbe « ne s’est accompagné d’aucun acte de prosélytisme ». Son avocate a décidé de se pourvoir devant le conseil d’Etat.