Le foulard islamique mis en scène par une marocaine

8 juillet 2004 - 11h04 - Monde - Ecrit par :

« Il faut banaliser le foulard, le débat n’est pas là », déclare Majida Khattari. Elle souhaite dépasser la polémique : « Je ne suis ni pour ni contre, je souhaite montrer la possibilité d’une troisième voie. » Cette artiste d’origine marocaine refuse les positions extrémistes et aspire à un « débat plus ouvert ». « Il faut profiter de la liberté de parole en France pour avoir un vrai débat. »

Ce soir à l’École des Beaux-Arts de Paris, aura lieu son défilé VIP (« voile islamique parisien »). Une performance « pour dénoncer la violence de la situation », celle du voile islamique lorsqu’il est imposé aux femmes. Majida présentera, par exemple, un masque en cuir attaché par des lanières autour de la tête avec deux bandes dissimulant les yeux, le nez, la bouche pour « occulter toutes sensations chez celle qui les porte ».

Majida veut dépasser le discours des intégristes qui bafouent les droits des femmes, mais aussi celui des Occidentaux qui jugent l’Islam sans nuance : elle mettra des couleurs aux étoffes. « Je connais des femmes qui portent le voile pour des raisons économiques ou pour dissimuler leur physique », rappelle Majida, selon qui ces usages sont trop souvent oubliés. Elle n’adhère pas à la loi sur la laïcité : « Un pays laïque ne devrait pas avoir de telles lois, pas comme dans les pays qu’on a fuis », confie-t-elle.

Née à Erfoud au Maroc en 1966, l’artiste est diplômée des Écoles des beaux-arts de Casablanca et de Paris. C’est en 1988 qu’elle quitte son pays pour venir vivre à Paris. Issue d’un milieu ouvert, elle est soutenue par sa famille dans sa démarche. Elle s’intéresse à la peinture, à la photo, puis choisit un médium plus vivant : le corps. Les codes photographiques étant difficilement compris dans son pays d’origine, le corps lui semble véhiculer des signes plus accessibles. Elle cherche un impact direct, efficace et commence à mêler corps, vêtements, musique et danse pour aborder les problèmes de son temps.

bladi.net d’après Le Figaro

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