le procès de Pierre Robert reporté

26 août 2003 - 09h42 - Maroc - Ecrit par :

L’« émir » stéphanois comparaîtra finalement le 29 août à Rabat. Il risque la peine de mort pour avoir participé au quintuple attentat de Casablanca, en mai dernier.

Le procès de l’« émir » intégriste originaire de Saint-Etienne, qui en était hier à son premier jour, a été remis au 29 août à Rabat. Pierre Robert, alias « Abou Abderrahmane », ayant récusé l’avocat qui lui avait été commis d’office pour lui avoir demandé de revenir sur certaines de ses déclarations. Cet homme âgé de 31 ans, marié à une Marocaine et père de deux enfants, est suspecté d’entretenir des liens avec l’organisation intégriste Salafia Jihadi. Il est surtout le principal prévenu non-Marocain cité dans l’enquête sur les cinq attentats qui avaient été commis quasi simultanément le 16 mai dernier à Casablanca, tuant 45 personnes . Et aussi celui qui apparaît le plus susceptible de conforter l’hypothèse officielle de la présence d’une « main étrangère » derrière cet attentat.
Pierre Robert encourt la peine de mort, à l’instar des trente-trois « complices » liés à cette organisation intégriste en compagnie desquels il comparaissait pour « constitution d’association criminelle, complicité dans l’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, complicité dans l’homicide volontaire avec préméditation, fabrication et détention d’armes et d’explosifs ». Un premier procès de 87 intégristes directement impliqués dans ces attentats s’était soldé, le 19 août dernier, par quatre condamnations à la peine de mort et par de très lourdes peines de réclusion.
« Abou Abderrahmane » serait devenu un « émir » islamiste après son installation au Maroc en 1996. Selon le parquet de Rabat, il est le principal responsable de cellules terroristes constituées à Tanger, Fès, Casablanca, Chefchaouen et Sidi Taïbi. Un compte-rendu d’audition indique que le Français aurait été converti à l’islam dès l’âge de 17 ans, et aurait effectué des voyages en Turquie, en Iran et au Pakistan. Recevant notamment dans ce dernier pays une formation au maniement des armes et à la fabrication d’explosifs.

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