Mustapha Ramid s’exprime sur les libertés individuelles

4 décembre 2019 - 21h50 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le projet de loi d’amendement du code pénal au Parlement continue de faire des vagues. Alors que bon nombre de dirigeants de partis politiques réunis à Salé, samedi dernier, sont divisés sur la question des libertés individuelles, le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme Mustapha Ramid, membre du Parti de la Justice et du développement (PJD) a donné des clarifications pour recadrer le débat public.

A cette occasion, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme a abordé trois questions essentielles, rapporte Assabah. Se penchant sur les relations sexuelles consenties entre un homme et une femme, Mustapha Ramid martèle que l’Etat n’a pas le droit de s’introduire par effraction dans l’espace privé, d’espionner et d’enfoncer les portes des adultes pour transgresser leur intimité.

"La rupture du jeûne pendant la journée relève aussi de l’espace privé. Tout un chacun a le droit de pratiquer ses convictions comme il le veut à condition qu’il le fasse dans un espace fermé", a-t-il indiqué. En ce qui concerne l’interruption volontaire de grossesse, Mustapha Ramid a rappelé que c’est un sujet clos après qu’un consensus avait été trouvé entre les différentes institutions concernées.

Par ailleurs, d’autres personnalités sont intervenues au cours de la rencontre. Pour Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (MP), parti initiateur de la rencontre de Salé, "Les juges et les forces publiques sont embarrassés quand on leur présente certains cas, notamment ceux ayant trait justement aux libertés individuelles".

Le Maroc n’a pas besoin de constituer deux camps opposés sur des sujets pareils, a déclaré Nabil Benabdellah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Pour lui, la pauvreté et le chômage constituent les vrais chantiers de combat.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Salé - Nabil Benabdellah - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Mohand Laenser - Mustapha Ramid

Aller plus loin

Saâd Eddine El Othmani ne veut pas modifier le code pénal

Le Chef du Gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, est formel. Faisant référence à la position de sa formation politique, le Parti de la Jeunesse et du développement (PJD), il...

Maroc : les « Hors-la-loi » relancent le débat sur les libertés individuelles

Deux ans après sa création, le collectif des Hors-la-loi (Moroccan Outlaws) lance une consultation sur l’amour et les libertés individuelles au Maroc. Les membres de ce...

Maroc : les réformes des lois sur les libertés individuelles passent mal

Les réformes des lois sur les libertés individuelles initiées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sont loin de faire l’unanimité. Après le parti de la justice et du...

Maroc : la réforme du code pénal divise la classe politique

La classe politique est divisée sur la réforme du code pénal, ce qui se manifeste par l’opposition entre ministres, d’une part, et entre les partis politiques, d’autre part, sur...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Abdelali Hamieddine, ancien parlementaire, condamné pour meurtre

La Cour d’appel de Fès a rendu son verdict dans l’affaire de l’ex-parlementaire Abdelali Hamieddine, qui vient d’être condamné à une peine de 3 ans de prison ferme.

Rappel à l’ordre du cabinet royal : quelle sera la réaction du PJD ?

Jusqu’à présent, le Parti Justice et développement (PJD), dirigé par Abdelilah Benkirane, s’est gardé de tout commentaire après la mise en garde du cabinet royal, mais il pourrait réagir dans les tout prochains jours.

Maroc : les réformes des lois sur les libertés individuelles passent mal

Les réformes des lois sur les libertés individuelles initiées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sont loin de faire l’unanimité. Après le parti de la justice et du développement (PJD), parti de l’opposition, c’est au tour du parti de la...

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Akhannouch attaque, Benkirane contre-attaque

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD et ancien chef du gouvernement a réagi aux propos du président du RNI, Aziz Akhannouch, actuel chef du gouvernement qui a accusé son parti d’avoir fait de « l’obstruction au développement » pendant dix...

Jamaa Mouatassim démissionne du PJD, crise au sein de la formation islamiste

Le secrétaire général du Parti de la Justice et du développement (PJD), Jamaa Mouatassim, a démissionné vendredi du bureau du parti, après les rumeurs affirmant qu’il serait le conseiller politique d’Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement.

Code de la famille : les féministes marocaines face à l’opposition de Benkirane

Le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué le mouvement féministe qui milite pour l’égalité des sexes dans le cadre de la réforme du Code de la famille, estimant que son combat vise à...

Abdelkader Amara claque la porte du PJD, voici pourquoi

Abdelkader Amara n’est plus membre du parti de la justice et du développement (PJD). Lundi, l’ancien ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau a annoncé sa démission du parti islamiste après une réflexion sur ce que...

La mise en garde d’Abdelilah Benkirane à Aziz Akhannouch

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti de la justice et du développement (PJD) a poussé un coup de gueule contre le gouvernement d’Aziz Akhannouch. Il l’a par ailleurs mis en garde contre l’éventualité d’un déclenchement des manifestations...

Réforme du Code de la famille au Maroc : Abdelilah Benkirane menace

Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, relance le débat sur la réforme de la Moudawana et du Code pénal, en promettant des actions fortes si le ministre de la Justice y introduit des amendements qui portent atteinte à la cellule familiale.