Maroc-Algérie : la guerre du renseignement fait rage

26 septembre 2011 - 10h43 - Maroc - Ecrit par : J.L

Le Département du Renseignement et de la Sécurité algérien (DRS), serait le véritable gouvernant de l’Algérie. Sa principale mission serait de boycotter tous les efforts diplomatiques du Maroc pour affaiblir le pays, entraver la normalisation des rapports entre les deux Etats voisins et bloquer le processus de résolution définitive du problème du Sahara.

Un câble diplomatique de Thomas Riley, ancien ambassadeur américain à Rabat, datant de 2005 et diffusé par Wikileaks, revient sur une réunion qu’aurait eu le Roi Mohammed VI avec le sénateur américain Richard Logard en 2005 au Maroc.

Le Souverain aurait à cette occasion expliqué à Logard que toutes les initiatives du Maroc pour le rapprochement entre les deux nations étaient entravées par l’Algérie. Mohammed VI explique aussi au sénateur américain que des déclarations du ministre d’Etat de l’époque, Abdelaziz Belkhadem, qui nuisaient à l’affaire du Sahara, étaient à l’origine de l’annulation de sa participation au sommet maghrébin en 2005 à Alger.

Pour l’expert marocain en questions militaires et stratégiques, Abderrahmane Mekkaoui, cité par l’hebdomadaire Al Ayam, la doctrine algérienne du renseignement est un héritage qui date de l’époque Ottomane, quand cet empire s’étendait jusqu’en Algérie. Le DRS contrôle des dossiers stratégiques et aucun politicien, quelle que soit sa volonté ne peut changer cette réalité.

Le cas du défunt président algérien en exil au Maroc, Mohamed Boudiaf, assassiné en 1992 pour avoir voulu combattre l’armée qui contrôlait le pays et avait la mainmise sur le système économique algérien est un exemple parmi tant d’autres. Citons également le cas de plusieurs officiers algériens ayant tenté de réformer la doctrine algérienne du renseignement développée par le colonel Abdelhafid Boussouf, qui développait ses réseaux spécialisés à partir de Larache et Casablanca où il résidait.

Les réseaux de Boussouf étaient très actifs dans les universités, les médias et les milieux financiers et observaient de près la situation générale au Maroc, avec pour principale mission d’affaiblir la monarchie marocaine et non de l’anéantir, d’après Abderrahmane Mekkaoui.

Le DRS exploiterait plusieurs dossiers concernant le Maroc, comme celui de l’armée, en recrutant des déserteurs marocains et en infiltrant les zones de conflits pour tenter de déstabiliser ces régions et organiser des manifestations, présentées par la suite à l’opinion internationale comme "des tensions".

Le Département du Renseignement et de la Sécurité algérien est en charge de tous les dossiers algériens sensibles et entreprend tout ce qui est en son pouvoir pour affaiblir le Maroc. Le but est de nuire un maximum à son image lors des grandes manifestations internationales et de faire avorter tous ses efforts diplomatiques, affirme l’expert marocain.

Le véritable siège du Polisario serait à Ben-Aknoun, en Algérie, siège du DRS, et le moindre mouvement de ce front est décidé à ce niveau, indique Abderrahmane Mekkaoui, qui affirme que les services de renseignement algériens créent aussi régulièrement des associations et organisations des droits de l’Homme et même politiques au Maroc pour déstabiliser le pays.

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