L’Association marocaine pour la protection de l’argent public (AMAP) revient sur l’affaire de la farine frelatée. Elle est persuadée que le milliardaire, propriétaire de plusieurs minoteries, également ancien président de la coopérative agricole d’Oued Zem interpellé et accusé d’avoir utilisé des produits chimiques prohibés dans la farine subventionnée n’a pas agi tout seul. Selon l’association, il aurait des complices notamment des responsables et élus qui ont été mêlés à ce scandale, rapporte Al Massae.
L’AMAP révèle que la BNPJ aurait saisi des produits cancérigènes et des fourrages avariés mélangés avec des produits agricoles et de la farine subventionnée. Des produits interdits dans la préparation des aliments de bétail. Elle rappelle que l’accusé est propriétaire de plusieurs minoteries mais aussi le principal fournisseur de farine subventionnée et de fourrage sur le marché. Il est d’ailleurs poursuivi en état d’arrestation pour utilisation de produits chimiques prohibés dans la farine et le fourrage.
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Selon l’association, le prévenu est également impliqué dans une affaire de détournement d’argent. Des irrégularités ont été constatées dans la gestion de la coopérative agricole d’Oued Zem dont il avait la charge. L’AMAP demande alors l’ouverture d’une enquête sur les soupçons de blanchiment d’argent. Aussi, appelle-t-elle à une saisie conservatoire des biens de l’accusé et des personnes impliquées dans cette affaire. Sans oublier d’appeler à un mécanisme d’indemnisation des victimes.