Maroc : déficit budgétaire de 6,7 MMDH à fin mars

19 avril 2021 - 07h20 - Economie - Ecrit par : J.D

Au Maroc, la Situation des charges et ressources du trésor (SCRT) à fin mars 2021 est marquée par un déficit de 6,7 milliards de dirhams comparativement à la même période l’année écoulée, qui avait connu un excédent de 5,6 milliards de dirhams.

Selon le ministère marocain de l’économie, des finances et de la réforme administrative, l’analyse de la situation recommande la prise en compte des 18,3 MMDH mobilisés en mars 2020 dans le cadre du Fonds spécial de la gestion de la pandémie Covid-19. L’autre élément à prendre en compte est la mesure d’allègement temporaire de la charge fiscale sur certains secteurs en difficulté et le programme de généralisation de la protection sociale.

Quant aux recettes, elles ont connu une baisse de près de 2,7 milliards de dirhams par rapport à fin mars 2020, relève le document du ministère, soulignant en outre une chute de 2,1 MMDH au niveau des recettes fiscales à cause de la non reconduction en 2021 de la mesure relative à la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices, instituée par la LF-2019. À part cette contribution, les recettes fiscales affichent quant à elles, une certaine stabilité par rapport à mars 2020. Par contre, signale le document, les recettes non fiscales ont enregistré un repli de 0,9 MMDH, imputable, à hauteur de 1,2 MMDH, aux « fonds de concours ».

À l’opposé des recettes, les dépenses de personnel ont grimpé en raison des mesures de la 3ᵉ phase du dialogue social, renseigne les cadres du ministère, ajoutant que la charge de la compensation a grimpé de 0,3 MMDH à cause de la hausse du prix du gaz butane. Une comparaison des recettes et des dépenses dégage un solde ordinaire négatif de 1,2 MMDH, contre un solde positif de 0,2 MMDH à fin mars 2020.

En ce qui concerne les émissions au titre des dépenses d’investissement, le document indique une baisse de 19,3 MMDH avec un taux de réalisation de 28,4 %. Les comptes spéciaux du Trésor, quant à eux, ont dégagé un solde excédentaire de 13,9 MMDH, contre près de 27 MMDH à fin mars 2020.

Compte tenu de ces évolutions et d’une réduction des opérations en instance de 20,9 MMDH, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l’ordre de 27,6 MMDH, relève le document du ministère de l’Économie.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Budget - Ministère de l’Economie et des Finances - Trésorerie Générale du Royaume (TGR) - Déficit

Aller plus loin

Maroc : lourd déficit budgétaire à cause du coronavirus

25,5 milliards de dirhams. C’est le déficit qu’ont enregistré les finances publiques à la fin du mois de mai, soit deux mois après l’avènement du coronavirus au Maroc.

Maroc : la dette du Trésor frôle les 1000 MMDH

Pour le compte de l’année 2022 qui s’achève, la dette du Trésor tournerait autour de 958 milliards de dirhams (MMDH), alors qu’en 2021, elle était de 885 MMDH, selon Attijari...

Loi de Finances 2020 : un déficit budgétaire abyssal

Un important solde budgétaire négatif de 41,3 milliards de dirhams (MMDH) est constaté après l’exécution de la loi de finances (LF) à fin septembre 2020, fait savoir le...

Maroc : le déficit budgétaire se creuse

La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 22,5 milliards de dirhams (MMDH) au titre des quatre premiers mois de cette année contre un...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : investissements publics records en 2024

L’investissement public au Maroc devrait s’élever à 335 milliards de dirhams (MMDH) l’année prochaine, d’après la note de présentation du Projet de loi de finances (PLF) 2024. Un effort qui contribuera à améliorer les conditions de vie des populations.

Blanchiment des capitaux : le Maroc prêt à recevoir les évaluateurs du GAFI

Les efforts déployés par le Maroc dans la lutte contre le blanchiment de capitaux seront passés au peigne fin à partir du 16 janvier, par les examinateurs et évaluateurs du Groupe d’action financière (GAFI). La sortie du royaume de la liste grise du...

Standard & Poor’s : le Maroc conserve sa note avec perspective stable

S&P Global Ratings a annoncé le maintien de ses notes BB+ attribuées aux émissions souveraines à long terme du Maroc, avec des perspectives stables.

Le Maroc va injecter 150 milliards de dirhams dans le Fonds Mohammed VI pour l’investissement

Lancé en 2020 sur instruction royale, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement sera renforcé pour le financement de certains grands projets, selon le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques...

Budget record pour l’armée marocaine

Le Maroc va allouer près de 12,1 milliards de dollars au ministère de la Défense en 2024. Ce montant servira entre autres à l’acquisition d’armes et d’équipements militaires.

Le prix du phosphate à l’international profite aux exportations marocaines

La hausse des exportations marocaines de phosphates et dérivés, observées depuis le début de l’année, se poursuit. À fin septembre dernier, les recettes ont fortement progressé de 66,6%, au lieu de 45,4% un an auparavant, indique la Direction des...

Maroc : l’aide à l’achat de logement bientôt effective

Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a annoncé la mise en place prochaine d’un dispositif d’aides directes au logement pour les primo-acquéreurs.

Fonctionnaires marocains : une décennie de croissance salariale

Entre 2012 et 2022, le salaire moyen dans la fonction publique marocaine a connu une hausse de 15,1 %, selon le ministère de l’Économie et des finances.

Maroc : explosion des dépenses en lien avec la caisse de compensation

Les dépenses liées à la caisse de compensation ont connu une forte augmentation à fin août 2022. Une mesure prise par l’État pour amortir la crise.

Flexibilité du dirham : le Maroc franchit une nouvelle étape

Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des finances, salue la réforme en cours du régime de change marocain, affirmant qu’une étape importante est en train d’être franchie pour améliorer la flexibilité du dirham.