Le tribunal estime que la demande du conjoint est prématurée, bien que « la loi marocaine lui accorde le droit de divorcer pendant la période de grossesse ». S’appuyant sur l’article 70 de la Moudawana, le juge a justifié sa décision par le caractère sacré du lien de mariage, tel que décrit dans les textes légaux et religieux.
« Le lien de mariage jugé sacré aussi bien au regard de la religion que de la loi, il est naturel que le recours à sa dissolution ne devrait avoir lieu qu’exceptionnellement et en prenant en considération la règle du moindre mal, du fait que cette dissolution entraîne la dislocation de la famille et porte préjudice aux enfants », est-il souligné.
Il s’agit d’une première dans les annales judiciaires au Maroc, surtout que dans la majorité des cas, la décision de dissolution du mariage, souvent non réfléchie, est laissée à la libre appréciation des conjoints.