Le suspect a été condamné en janvier 2007 à trois ans de détention pour son implication dans des activités terroristes et purge sa peine à la prison de Salé.
Ses empreintes génétiques relevées en novembre au Maroc sur commission rogatoire du juge d’instruction espagnol Juan del Olmo correspondent à de l’ADN retrouvé à deux endroits stratégiques de l’enquête sur les attentats de Madrid, qui avaient été revendiqués au nom d’Al-Qaïda.
Son ADN a été retrouvé sur un peigne dans la maison où avaient été assemblées les bombes utilisées contre les trains de banlieue de Madrid, et sur un pantalon taché de sang dans l’appartement de Leganés, où sept membres présumés du commando s’étaient suicidés à l’explosif alors qu’ils étaient encerclés par la police, le 3 avril 2004.
Dans un procès-verbal notifié mercredi, le juge del Olmo met officiellement en cause Abdelilah Hriz comme auteur matériel des attentats de Madrid et lui impute 191 assassinats et 1.811 tentatives d’assassinats terroristes, ainsi que des délits de trafic et possession d’explosifs.
Le juge espagnol ordonne son incarcération provisoire, dans la perspective des mandats d’arrêts national et international qui seront lancés contre lui.
Selon son procès-verbal, Hriz était un membre présumé de la cellule islamiste qui a perpétré les attentats de Madrid, pour lesquels 29 accusés sont jugés depuis le 15 février dans la capitale espagnole.
Il aurait notamment entretenu des relations directes et spécialement intenses avec d’autres auteurs matériels présumés de ces attaques, comme Mohamed Afalah, qui est parvenu à fuir l’Espagne et serait mort ensuite dans un attentat suicide en Irak et avec Larbi Ben Sellam, actuellement jugé à Madrid.
AFP