Face à la pénurie de viande rouge provoquée par une grave sécheresse qui affecte son secteur de l’élevage, le Maroc se tourne vers l’Australie pour importer du bétail. Une demande a été adressée au ministre fédéral de l’agriculture, Murray Watt, dans ce sens.
En l’absence de ses fournisseurs traditionnels en bétail du Moyen-Orient et d’Afrique également confrontés à des pénuries d’eau et au changement climatique, le Maroc sollicite l’Australie. Dans une déclaration au média australien ABC, Murray Watt ministre fédéral de l’agriculture, affirme avoir « reçu une demande du Maroc pour entamer des négociations en vue de l’importation de bétail en provenance d’Australie, y compris les conditions proposées pour le commerce ». Mais les conditions actuelles du marché australien ne sont pas idéales. « Nous avons souligné qu’il y a un certain nombre de facteurs que nous devrions surmonter pour y arriver et nous ne voyons pas d’opportunité à court ou moyen terme pour y remédier […], dans la situation improbable où il y aurait une opportunité à plus long terme, cela vaudrait peut-être la peine de l’envisager, mais à ce stade, il ne semble pas que ce soit le cas », a déclaré Murray Frangs, directeur général de Rural Export and Trading WA.
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Le responsable australien fait allusion notamment au système australien d’assurance de la chaîne d’approvisionnement des exportateurs (ESCAS), lequel exige que les pays exportateurs soient accrédités dans le cadre de son système afin de garantir des installations et des processus adéquats pour le transport du bétail vivant. L’Australie maintient également ses plans d’interdiction des exportations maritimes de moutons vivants. D’un autre côté, il y a l’application par le Maroc des droits de douane de 200 % sur les importations de bétail. Une mesure désavantageuse pour le marché australien.