La décision a été prise suite au message "hostile" au Maroc adressé, le 28 octobre, par le Président algérien à une réunion, à Abuja. Celui-ci "illustre cette volonté délibérée d’escalade et confirme cette démarche de blocage et de maintien du statu quo" autour de la question du Sahara.
Le message d’Abdelaziz Bouteflika vise à exporter la crise intérieure vécue par l’Algérie vers le Maroc, mais aussi servir un agenda étranger, dont l’objectif est d’envenimer les relations bilatérales entre les deux pays voisins, estime Tajeddine El-Husseïni, professeur des relations internationales à l’université Mohammed V de Rabat, dans une déclaration à la MAP.
La sortie du président algérien coïncide également avec un deal d’armement d’environ 7 milliards de dollars que s’apprête à signer Alger avec Moscou, et la visite du secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères John Kerry dans la région.
L’Algérie tente aussi d’exercer des pressions sur les Etats-Unis d’Amérique, pour appuyer le dossier des droits de l’homme dans le Sahara, lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, prévue en avril prochain, affirme Tajeddine El-Husseïni.
Pour le chercheur marocain Mohamed Benhamou, l’Algérie est habituée à l’escalade contre le Maroc à chaque fois que ses problèmes internes s’aggravent.
"Les représentations diplomatiques et consulaires du Royaume en Algérie continueront à fonctionner sous l’autorité d’un chargé d’affaires", conclut le communiqué du ministère des Affaires étrangères.