11 ans après l’assassinat de son fils, le maréchal des logis-chef Imad, une des victimes du terroriste Mohammed Merah, la militante franco-marocaine Latifa Ibn Ziaten poursuit son combat pour la paix et la promotion du dialogue et du respect mutuel.
La seule femme détective privée du monde arabe voudrait désormais devenir agent secret pour enquêter sur le terrorisme, car elle trouve “monotone” de courir après les adultères et les escroqueries.
Cette Franco-Marocaine de 40 ans, mère de trois enfants, aime le risque et considère la curiosité comme une vertu cardinale depuis toujours. Après 18 mois sous les drapeaux dans l’ouest de la France, elle intègre l’Institut de Formation des Agents de Recherches à Montpellier (sud) et en sort quatre ans plus tard avec un diplôme de détective, agent de recherches privées, homologué par l’Etat.
Elle commence sa carrière au ministère français de la Défense, aux réservations dans l’agence de voyages qui en dépendait. Mais en 2002, elle décide de rentrer au Maroc. Un an plus tard, elle ouvre un bureau à Casablanca.
“Au début, je ne m’occupais que d’adultères. Les femmes venaient me voir car leur cartomancienne les avaient convaincues de l’infidélité de leur mari, mais j’avais aussi beaucoup d’hommes parmi mes clients. J’ai évité le divorce à beaucoup de couples en prouvant que leurs soupçons étaient infondés”, explique Myriam Peu à peu, elle obtient des contrats avec des sociétés internationales victimes d’ecroqueries diverses : malversations de la part de leur gérant, chèques sans provision...
“Nous, les femmes, nous avons plus d’intuition et de patience que les hommes. Et nous savons aussi fouiner en faisant marcher notre jugeote”, affirme-t-elle.
Mais aujourd’hui, à 40 ans, elle veut se lancer un nouveau défi. “Je suis prête à mettre le voile pour infiltrer les organisations terroristes, à me déguiser pour pénétrer les réseaux de trafiquants de drogue ou pour traquer la corruption qui ruine mon pays”.
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