La détention et la surveillance de Salah Abdeslam, seul rescapé du groupe de terroristes qui ont participé aux attentats du 13 novembre 2015 coûtent une somme colossale à l’État français. C’est ce que révèle le ministère de la Justice.
Début février 2021, le ministère de la Justice a répondu à la question d’un député qui avait interpellé, en juillet 2019, Nicole Belloubet alors garde des Sceaux sur le coût annuel pour l’administration pénitentiaire de l’incarcération du djihadiste Salah Abdeslam, rapporte Sputnik.
Le ministère a rappelé que le terroriste est détenu à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) et est placé sous vidéosurveillance permanente depuis juin 2018. Quid du dispositif exceptionnel mis en place pour lui ? Huit agents dédiés se relaient jour et nuit pour un montant estimé à 397 340 euros par an. La somme dépensée dans la nourriture, le blanchiment du linge et le chauffage de la cellule du terroriste chaque année s’élève à 35 405 euros. Le coût annuel de la détention de Salah Abdeslam tourne ainsi autour de 433 000 euros, soit environ 36 000 euros par mois.
Deux autres dépenses uniques sont également effectuées. Il s’agit de l’installation du système de vidéoprotection et de sa mise en service pour 16 000 euros, ainsi qu’un dispositif de brouillage à 189 552 euros. Ce dispositif qui est installé à proximité de la cellule du détenu vise à empêcher tout contact avec l’extérieur. Cinq cellules sont par ailleurs mises à la disposition du terroriste, et il est suivi médicalement deux fois par semaine. Depuis 2016, l’État français a dépensé plus de deux millions d’euros pour la détention de Salah Abdeslam.
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