Salve de nominations et turbo dans les domaines économiques et sociaux

17 septembre 2003 - 15h07 - Maroc - Ecrit par :

Alors qu’à Rabat les rumeurs allaient bon train sur l’ampleur du remaniement ministériel, qui, à en croire la vox populi, ne manquerait pas de suivre les élections locales du 12 septembre, et que certains « ministrables » potentiels poursuivaient leur lobbying, le Palais royal a de nouveau pris tout le monde de court. Le 10 septembre, à l’issue d’un Conseil des ministres qui s’est tenu à Tétouan, une salve de vingt-six nominations, dont une bonne partie concerne le secteur de la communication, a été rendue publique.

Ahmed Lahlimi, véritable homme fort des deux gouvernements Youssoufi (1998-2002), retrouve, après une année d’attente, un poste à la mesure de ses ambitions - haut-commissaire au Plan - et qui confirme la volonté de Mohammed VI de mettre le turbo dans les domaines économiques et sociaux.

À preuve, la promotion de deux jeunes gestionnaires de haut calibre : Abdellatif Loudiyi, nommé secrétaire général du ministère des Finances, après avoir redonné du lustre aux finances publiques en tant que directeur du Trésor ; Saïd Ibrahimi, lui, quitte le Crédit agricole du Maroc, qu’il a sauvé de la faillite en moins de quatre ans, pour devenir trésorier général, le poste le mieux rémunéré du royaume.

Dans le domaine de la communication, c’est un véritable électrochoc que semble rechercher le roi. Au ministère, l’inoxydable secrétaire général Seddik Maaninou, cède sa place à Mohamed Ayad, et Fatiha Layadi, journaliste à 2M, succède, en tant que directrice de la communication, à Chakib Laroussi, qui, selon nos informations, devrait prochainement se trouver un point de chute au Palais royal. 2M, la chaîne de Casablanca, perd son patron, le très décrié Noureddine Saïl, remplacé par Mustapha Benali, qui avait dû quitter 2M en raison... de gros différends avec Saïl.

Proche du Palais royal, Faycal Laaraichi est promu à la tête de la radio nationale (RTM) tout en conservant la direction de la télévision (TVM), alors que l’agence publique Maghreb Arabe Presse (MAP) retrouve enfin un directeur général en la personne de Mohamed Khabbachi. Enfin, la direction de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle, qui sera chargée de piloter la libéralisation du secteur, est confiée à Ahmed Khchichen, un professionnel de l’Institut du journalisme de Rabat. Reste une énigme : le départ de Mohamed Amal Guédira de l’Office national des aéroports (ONDA), alors que, de l’aveu général, il avait abattu un travail considérable dans cette structure qui avait lourdement pâti de la gestion opaque de l’ère Biaz. Gageons qu’il ne restera pas longtemps inactif puisqu’il est d’ores et déjà question d’un autre train de nominations, notamment dans les transports aériens (RAM), ferroviaires (ONCF) et, surtout, à la tête de certaines grandes ambassades marocaines, où Mohammed VI voudrait que la diplomatie économique qu’il appelle de ses voeux devienne enfin une réalité.

Hassan Ziady pour lintelligent.com

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