Intervenant à l’occasion de la présentation du rapport du think tank Europa Ciudadana sur « Le rôle de Ceuta et Melilla dans l’agenda mondial », qui s’est déroulée mercredi à Madrid, les deux anciens militaires ont assuré qu’une attaque armée marocaine sur les deux villes autonomes est improbable, même si ces dernières venaient à être dirigées par un parti « pro-marocain », ajoutant que l’OTAN défendrait les deux présides en cas d’agression.
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« La Russie peut se permettre d’aller contre la quasi-totalité de la communauté institutionnelle, mais ce n’est pas le cas du Maroc, qui ne peut pas entrer dans une ville avec le sang et le feu, tuant des gens », a déclaré l’amiral Rodríguez Garat, dénonçant la stratégie hybride du Maroc qui utilise « l’immigration dans le but de causer des problèmes » et de « forcer le gouvernement espagnol à céder » sous la pression. Le lieutenant-général Gan Pampols craint pour sa part des conflits de faible intensité entre le Maroc et l’Espagne.
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Également présent à cette cérémonie, l’ancien ambassadeur d’Espagne près les États-Unis, Javier Rupérez, a quant à lui insisté sur la capacité de dissuasion « puissante » et « brutale » de l’OTAN. « Personne n’a osé attaquer un membre de l’OTAN, à une exception près, le 11 septembre. S’il y a un problème sérieux, l’Espagne doit montrer qu’elle peut se défendre et elle aura alors le soutien de l’OTAN », a-t-il développé.