Les autorités marocaines n’ont pas rejeté formellement l’aide des ONG de Ceuta et Melilla, mais ont avancé divers arguments pour ne pas la recevoir. Elles leur ont demandé de patienter, le temps que leur demande soit étudiée, ou leur ont indiqué qu’elles attendaient une réponse du ministère de l’Intérieur. Après un mois d’attente, les responsables de ces ONG menacent de renoncer à l’aide. « Si cela prend encore quelques jours, nous allons renoncer à l’expédition et toute cette aide sera distribuée aux nombreuses familles nécessiteuses de notre ville », a déclaré à El Confidencial Amin Azmani, député du parti local Somos Melilla.
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Ces associations locales ont collecté des vêtements, des chaussures, des tentes, des couvertures, des denrées alimentaires non périssables et quelques médicaments de base au profit des victimes du séisme du 8 septembre. « Nous avons 4 500 kilos d’aide stockés dans une pièce à côté de l’hôpital universitaire », assure Tarik Abdeslam, président de Ceuta 317 Viviendas, une association de résidents de Loma de Colmenar.
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Le vrai problème est que le Maroc n’autorise pas le trafic de marchandises en provenance de Ceuta et Melilla depuis la réouverture des frontières terrestres et, selon des sources diplomatiques non officielles, ne semble pas disposé à rouvrir la douane commerciale de Melilla, fermée depuis août 2018, et à créer un bureau de douane à Sebta, car cela reviendrait à reconnaître indirectement la souveraineté espagnole sur les deux présides.