Sale temps pour Youcef Atal. Vendredi, le parquet de Nice a annoncé son placement sous contrôle judiciaire en prévision de son procès prévu le 18 décembre devant le tribunal correctionnel. La veille, il a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, à la caserne Auvare de Nice. Le chef d’accusation ? « Provocation à la haine à raison de la religion », a expliqué le parquet de Nice. Le défenseur de l’OGCN Nice avait partagé en octobre – après l’attaque surprise et spectaculaire du Hamas contre Israël – une vidéo du cheikh Mahmoud al-Hasanat demandant à Dieu d’envoyer « un jour noir sur les juifs » et « d’accompagner la main des Palestiniens s’ils jettent la pierre ». Ce soutien public à la Palestine lui avait valu une suspension jusqu’à nouvel ordre décrétée par son club, mais aussi une suspension de sept matchs par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel à compter du 31 octobre.
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L’international algérien s’était confondu en excuses après que son soutien à la Palestine a soulevé de vives polémiques. « J’ai conscience que ma publication a choqué plusieurs personnes, ce qui n’était pas mon intention, et je m’excuse. Je tiens à clarifier mon point de vue sans aucune ambiguïté : je condamne fermement toutes formes de violence, où que ce soit dans le monde, et je soutiens toutes les victimes, précisait le défenseur niçois. Jamais je ne soutiendrai un message de haine. La paix est un idéal auquel je crois fermement. » Pas de quoi calmer les esprits. Le préfet des Alpes-Maritimes et le maire de Nice, Christian Estrosi, connu pour ses positions islamophobes, s’étaient saisis de l’affaire.