Taofik a traversé la frontière de Tarajal le 18 mai 2021 avec en poche l’équivalent de près de 20 euros en dirhams, pour se construire un meilleur avenir en Espagne. Mais face à la dure réalité de la vie à Sebta, où il s’est retrouvé sans travail et à dormir dans la rue, il a décidé de retourner volontairement au Maroc. « J’avais tort, je ne savais pas que ça allait être comme ça, c’est pour ça que j’ai décidé de partir », confie-t-il à El Faro de Ceuta.
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Aujourd’hui, 8 mois après, Taofik travaille dans une usine à Tétouan et rêve de fonder une famille et aller de l’avant. Malgré tout, il garde un bon souvenir de son passage à Sebta pour avoir bénéficié de la gentillesse et de la générosité des habitants de la ville autonome qui lui ont donné des vêtements, de la nourriture ou de l’argent. « Je tiens à les remercier. Je pensais que personne n’allait m’aider… », a-t-il déclaré.
Membre d’une fratrie de sept enfants, Taofik ne songe plus à immigrer. Avec son travail, il pourra subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.