Le nouveau rebondissement dans cette affaire de viol porte sur des témoignages recueillis par les policiers de la Brigade criminelle auprès de deux femmes identifiées sur des documents retrouvés dans les ordinateurs de l’intellectuel musulman, a rapporté une source proche du dossier à l’AFP.
Selon le même média, ces nouvelles victimes estiment n’avoir pas porté plainte à l’époque parce qu’elles avaient été entraînées dans une relation sexuelle « brutale » par l’islamologue en novembre-décembre 2015, pour l’une, et, pour l’autre, en mars 2016. Toutes deux ont évoqué une "emprise", relève la même source.
Les deux victimes, tout en décrivant la scène, évoquent un acte « brutal », un « viol physique », qui, selon elles, a trait à un « viol moral ». Elles n’ont pas manqué de faire remarquer que le mis en cause a « une telle emprise sur vous qu’on fait tout ce qu’il nous demande ». Pour l’une des victimes, il s’agit d’une relation consentie.
Même après avoir passé près de dix mois en prison, en détention provisioire, Tariq Ramadan, 57 ans, continue de nier. Il a d’abord rejeté tout rapport sexuel avec ces femmes avant d’évoquer des « relations consenties ».
A cet effet, il a engagé mi-septembre une contre-offensive médiatique, avec la publication d’un livre, "Devoir de vérité", qui dénonce un "traquenard" et dément toute "emprise" sur ses partenaires sexuelles.
Sous le coup d’une enquête pour le viol de deux femmes en France, en 2009 et en 2012, l’intellectuel suisse est également accusé par deux autres femmes pour "viol" en mars 2018 et en juillet 2019, des faits par rapport auxquels les enquêtes se poursuivent.