Photo : La Dépêche
Le condamné a été identifié grâce aux témoignages et à des images de vidéosurveillance de la pizzeria/kebab sur lesquelles on le voit s’arrêter devant l’établissement pour lancer des pierres sur la vitrine avant de continuer sa route comme si de rien n’était. Placé en détention provisoire, le prévenu a été jugé mardi par le tribunal correctionnel d’Albi. Tout au long du procès, il a nié en bloc toutes les accusations, malgré les images de vidéosurveillance sur lesquelles il est facilement identifiable, même par son père, rapporte La Dépêche.
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Le jeune homme de 28 ans soutient ne pas être raciste et n’avoir aucun problème avec la religion musulmane. Il avait été condamné en 2013 et 2018 pour dégradations et port d’arme de catégorie D, et déclaré « pénalement irresponsable » en 2019 pour des dégradations commises sur son lieu de travail en raison de troubles psychiatriques avérés. Son père confirme qu’il a des problèmes psychiatriques et a déjà été hospitalisé au Bon Sauveur et dans un établissement spécialisé au Havre. Mais il a arrêté son traitement il y a environ deux ans, sans raison.
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Le parquet avait requis contre lui une peine de 12 mois de prison dont 8 mois avec un sursis probatoire pendant deux ans et un maintien en détention. Au final, le tribunal l’a condamné à une peine de 10 mois de prison avec un sursis probatoire pendant deux ans, assorti d’une obligation de soins et de travail et d’une interdiction de s’approcher des victimes à qui il devra verser une indemnité d’environ 4 000 euros. « Je ne paierai pas, je ne ferai pas de soins, rien du tout, je n’ai rien fait », a-t-il déclaré à l’énoncé du délibéré.