L’Association marocaine des droits de l’homme, lors d’une rencontre médiatique organisée vendredi 21 février, a mis la lumière sur l’affaire du pédophile koweïtien ainsi que sur le tourisme sexuel sévissant dans la ville ocre, en relation avec les ressortissants du Golfe.
La particularité, qui retient l’attention dans l’ensemble des dossiers évoqués par l’association, est l’abandon des actions judiciaires à l’encontre des Khalijis, surpris en flagrant délit de prostitution et de débauche dans des villas et des résidences aménagées à cet effet.
En contrepartie de cautions substantielles, ces derniers bénéficient de la liberté provisoire leur permettant de quitter impunément le territoire national, tandis que les jeunes filles sont incarcérées, fait savoir le site Aljarida24.
À partir de 2010, le modus operandi des réseaux de proxénétisme de luxe a fait l’objet d’une transition notoire, en évitant les agglomérations urbaines et en modifiant les moyens de communication.
Accompagné de 22 jeunes filles marocaines et de plusieurs proxénètes, un chanteur Emirati et ses proches avaient été surpris en flagrant délit dans une villa, à la Palmeraie de Marrakech, louée à 22 000 dirhams par jour, avant de quitter le Maroc pendant leur mise en liberté provisoire. Les filles avaient écopé de 2 mois de prison et les proxénètes, poursuivis pour traite des humains et asservissement sexuel.
La préparation des rendez-vous coquins est assurée par les proxénètes, qui se substituent aux réseaux sociaux pour trouver la proie idéale aux prédateurs du Golfe. Chaque intermédiaire dispose d’un répertoire de plus de 1 500 contacts téléphoniques, qui subissent des phases sélectives progressives.
Après un premier tri, le proxénète fait passer un "casting" au groupe choisi, une forme de défilé d’esclaves, qui se déroule en présence des clients Khalijis. Le rejet est appelé "Rivoli", où la fille perçoit une petite compensation financière.