Le quotidien Le Soir a mené une enquête basée sur le témoignage d’une jeune fille yézidie, elle-même ancienne esclave, associé au travail du chercheur de la KUL Pieter Van Ostayen et de V-Europe, l’association belge de victimes du terrorisme. Deux nouveaux djihadistes belges qui possédaient des esclaves yézidies ont été identifiés dans le cadre de cette enquête.
Le premier djihadiste identifié est Younes Abaaoud, petit frère d’Abdelhamid, l’un des commanditaires des attentats de novembre 2015 à Paris. En 2014, alors qu’il avait seulement 13 ans, ce Belge d’origine marocaine combattait aux côtés des djihadistes après avoir été enlevé par son grand frère. Selon le témoignage de la jeune fille yézidie, il possédait plusieurs esclaves. Younes serait mort en Syrie.
À lire : Younès Abaaoud serait à Bruxelles
Le second belge identifié est Abu Talha al-Belgiki, alias Yassine Cheikhi, Bruxellois proche d’Abdelhamid Abaaoud. Il avait lui aussi combattu en Syrie avec Daech. Les Forces démocratiques syriennes l’avaient arrêté après la bataille de Baghouz en mars 2019. Depuis, il est écroué dans une prison du nord-est de la Syrie. Son esclave présumée était mineure au moment des faits.
Selon le parquet fédéral, six dossiers ont été ouverts concernant l’implication de Belges dans l’esclavage de Yézidis en Irak et en Syrie, rapporte Belga.