À Agadir, le constat est effarant : les bennes à ordures débordent chaque jour de déchets d’emballages et de restes alimentaires. Il s’agit principalement de plats cuisinés par les riverains pour leur ftour, et qu’ils n’ont même pas consommés. Sur le terrain, les camions de collecte des déchets et les agents en charge de la propreté s’activent dans les différents quartiers de la ville, pour y collecter les déchets ménagers. Interrogé par Al Ahdath Al Maghribia, un éboueur décrit la nature des déchets qui augmentent en ce mois de ramadan et que les familles n’arrivent pas à consommer en totalité. Il cite les tajines entiers, harira, des crêpes comme les msemmen et les baghrir.
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Selon les explications d’un autre éboueur, les quantités de déchets alimentaires deviennent plus importantes au cours du mois de jeûne musulman. Selon lui, ceux qui jettent ces déchets sont les mêmes à se plaindre de leur prolifération dans les rues. Au lieu de revoir leur mode de consommation, ils accusent les employés des entreprises de collecte d’inefficacité, déplore-t-il.
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Pendant le Ramadan, 45,1 % des familles marocaines jettent l’équivalent de 6 à 51 dollars, soit 60 à 500 dirhams, révèlent des études du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publiées en 2021. Selon un rapport publié par la FAO la même année, « chaque Marocain jette annuellement 91 kilogrammes d’aliments à la poubelle ».