Algérie : le Marocain Ismaïl Snabi transféré dans une autre prison

6 avril 2024 - 16h30 - Monde - Ecrit par : S.A

Le Franco-marocain Ismail Snabi, l’un des rescapés du drame de Saïdia, arrêté, puis condamné en Algérie à un an et trois mois de prison pour entrée illégale sur le territoire et contrebande de véhicule, alors qu’il s’était égaré sur son jet-ski dans l’espace maritime algérien en compagnie de trois autres vacanciers, purge désormais sa peine à la prison de Tiaret.

Ismail Snabi a été transféré de la prison de Maghnia vers la prison de Tiaret où il doit encore purger huit mois de sa peine, mais sa famille n’a pas été informée, rapporte Hakim Chergui, l’avocat du Franco-marocain. « Les conditions de son incarcération et le manque de communication soulèvent des inquiétudes sur le respect de ses droits », a-t-il déploré auprès du site Le360.

À lire :Israa Snabi : un combat solitaire pour sauver son mari emprisonné en Algérie

Snabi avait écopé de trois mois de prison pour entrée illégale sur le territoire le 30 août et d’un an de prison pour contrebande de véhicule, soit un total de 15 mois de prison. Seul problème : ces peines n’ont pas été fusionnées comme l’exige la loi. En conséquence, la durée de détention s’allonge. « Initialement, Ismaïl Snabi a été condamné par la justice algérienne à trois mois de prison ferme pour entrée illégale et à douze mois ferme pour contrebande de véhicule. Les deux peines, totalisant quinze mois, n’ont pas été fusionnées. Aucune démarche n’a été entreprise pour les combiner, ce qui aurait réduit la peine de prison à un an. Depuis son incarcération, 7 mois sont passés, il lui reste 8 mois de détention à purger », explique l’avocat du contrôleur technique automobile vivant avec sa famille à Clichy-sous-Bois, en France.

À lire : Smail Nabi emprisonné en Algérie : sa famille se bat pour sa libération

Face à la situation, Hakim Chergui plaide pour la fusion des peines, qui pourrait réduire la détention de son client. En parallèle, la famille du détenu a créé l’ONG « Free Ismaïl Snabi » pour organiser des campagnes de levée de fonds et de soutien, dans l’espoir de faciliter sa libération. « Il y a une semaine, nous avons fondé cette association, laquelle a été déclarée en France. Présidée par l’épouse et le frère d’Ismaïl, cette ONG a pour objectif de mener des campagnes de levée de fonds et de soutien en faveur de la cause d’Ismaïl Snabi, jusqu’à ce qu’il sorte de prison. Actuellement, des démarches sont en cours pour ouvrir des comptes bancaires pour l’association, tant en France qu’au Maroc, afin de faciliter la participation des Marocains à cette initiative », fait savoir l’avocat.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Prison - Arrestation - Algérie - Droits et Justice

Aller plus loin

Smail Nabi emprisonné en Algérie : sa famille se bat pour sa libération

Quelques mois après le drame de Saïda, le Franco-marocain Smail Nabi, l’un des rescapés arrêté, puis condamné en Algérie, vit dans des conditions carcérales pénibles. Sa famille...

Israa Snabi : un combat solitaire pour sauver son mari emprisonné en Algérie

La famille du Franco-marocain Ismail Snabi, l’un des rescapés du drame de Saïdia, arrêté, puis condamné en Algérie à un an et trois mois de prison pour entrée illégale sur le...

Drame de Saïdia : l’avocat des familles des victimes menacé

Alors que les familles du Franco-marocain Bilal Kissi et de son cousin, le Marocain Abdelali Mechaouer, tous deux froidement abattus par les garde-côtes algériens, en mer à bord...

Une influenceuse marocaine emprisonnée en Algérie

Lors d’un voyage touristique en Algérie, une influenceuse marocaine a été arrêtée, auditionnée, placée en garde à vue puis emprisonnée. Les autorités algériennes lui reprochent...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

Maroc : révocation en vue des députés poursuivis par la justice

Les députés poursuivis par la justice pour détournement ou dilapidation de fonds au Maroc pourraient être déchus de leurs mandats. La Chambre des représentants s’apprête à voter des amendements dans ce sens.

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Une famille marocaine au tribunal de Beauvais pour un mariage blanc

Une famille marocaine est jugée devant le tribunal de Beauvais pour association de malfaiteurs dans le but d’organiser un mariage blanc. Le verdict est attendu le 12 janvier 2023.

Des ennuis judiciaires pour deux anciens ministres (15 milliards de DH en jeu)

L’Association marocaine de la protection des deniers publics vient de déposer une plainte devant la justice contre deux anciens ministres de la Jeunesse et des sports et d’autres responsables pour avoir dilapidé environ 15 milliards de dirhams.

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...