L’Algérien qui a tenté de quitter Sebta pour le Maroc cachait un lourd secret

4 décembre 2023 - 09h00 - Espagne - Ecrit par : Bladi.net

Alors qu’il avait été arrêté, en tentant de rejoindre le Maroc par la nage, au départ de Sebta, un ressortissant algérien vient de révéler sa véritable identité.

Le 29 septembre dernier, un homme de nationalité algérienne avait été interpellé par la Guardia civil alors qu’il tentait de rejoindre le Maroc à la nage. Un fait inhabituel. Après enquête, il s’est avéré que cet Algérien était poursuivi pour un homicide en France. Son avocat a tenté de contester son extradition en invoquant un vice de forme dans le formulaire de l’Ordre européen de Détention et de Remise (OEDE). Cependant, le détenu a semé la confusion en se déclarant marocain, natif de Fès, malgré ses tentatives évidentes de quitter l’Espagne, relate El Faro de Ceuta.

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La Chambre Pénale de l’Audience Nationale a rejeté ce recours, invoquant les incohérences dans les déclarations du détenu et confirmant la validité du formulaire d’extradition. Pour la justice, toutes les informations d’identité disponibles avaient été consignées, y compris l’absence de date de naissance. L’arrestation du suspect s’est produite dans des circonstances particulières, lorsqu’il a tenté de contourner une jetée au niveau de la plage de Tarajal, un comportement inhabituel qui a alerté les autorités.

Parmi les indices ayant mené à son arrestation, un téléphone noir, constamment allumé et recevant des appels, a joué un rôle crucial. Les échanges d’informations entre les forces de police ont révélé que ce téléphone correspondait à celui mentionné dans un avis de recherche émis par la France pour homicide. Cette concordance a éliminé tout doute sur son identité et son lien avec l’homicide en France.

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De même, la décision de l’Audience Nationale concernant l’extradition de l’individu vers la France comporte une condition importante. La justice espagnole a exigé que la France démontre, avant l’extradition, que son système juridique permet une révision de la peine de prison à perpétuité, en accord avec les principes constitutionnels espagnols qui considèrent une telle peine sans possibilité de révision comme inhumaine et dégradante. Cette condition a été acceptée par l’Audience Nationale, assurant ainsi une extradition conforme aux normes de justice et de droits humains.

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