Concentrées en majorité dans la région de Huelva, les ouvrières marocaines garantissent aux entreprises agroalimentaires une main-d’œuvre à faible coût, mais aussi une source de revenus non négligeable pour l’État espagnol, sachant que ce dernier perçoit également une part patronale de 23,71 %.
Les chiffres ont été dévoilés par une revue espagnole, qui s’intéresse aux conditions des travailleurs agricoles dans le sud de l’Espagne, et dont les dernières estimations évaluent à 17 millions d’euros le montant des impôts dans les caisses de l’État.
Cette année, le gouvernement espagnol a accordé un mois de plus aux 7000 saisonnières marocaines, dont les contrats arrivent à terme le 30 juin prochain. Cette dérogation, due à l’état d’urgence sanitaire, a permis à certaines d’entre elles d’augmenter leurs revenus en effectuant des heures supplémentaires.
Une crise pointe toutefois à l’horizon, et inquiète les autorités espagnoles : le rapatriement des 7 000 travailleuses marocaines. Pour le secrétaire général du Conseil des travailleurs d’Andalousie, on court vers une grave "crise humanitaire", si le gouvernement marocain ne rapatrie pas rapidement ses ressortissants.