En effet, rappelle La Vanguardia, l’Espagne et le Maroc se sont mis d’accord, fin juin 2019, pour cesser à cette activité transfrontalière pendant cinq jours seulement en août, en raison de la célébration des fêtes patronales de Ceuta et de l’Aïd Al Adha.
La circulation devait être rétablie le 3 septembre 2019, mais la délégation gouvernementale a annoncé que ce ne serait plus le cas, car elle entamerait au cours du mois "des travaux de réaménagement intégral indispensables pour pouvoir réaliser les investissements prévus afin de convertir El Tarajal en frontière sûre et conforme aux besoins du 21ème siècle".
Pour ceux qui craignent pour l’économie que brasse ce commerce frontalier, l’Administration générale de l’Etat a précisé : "Le début de ces travaux aura une influence sur la configuration actuelle de la frontière et plus particulièrement sur le système de portage des véhicules, qui ne sera pas viable pendant le temps d’exécution des travaux".
Par ailleurs, le "commerce atypique" génère des centaines de millions d’euros chaque année à Ceuta et son poids dans l’économie locale qui est estimé à un quart de son PIB, tombe dans l’incertitude, de même que pour cette activité qui emploie plusieurs milliers des Marocains.
Dans de récentes déclarations aux médias sur l’inquiétude suscitée par la fermeture par le Maroc des activités commerciales de Melilla, Juan Vivas qui préside le Gouvernement de la ville, a souligné, concernant le commerce transfrontalier : il "est une source d’activité économique pour la ville, mais c’est le pays voisin qui en profite le plus, tant du point de vue des fournitures de base qui ne pourraient guère être maintenues que de la génération de revenus de subsistance". Il a ajouté : "Le Maroc a pris unilatéralement une mesure négative en annulant les coutumes commerciales avec Melilla et c’était une mauvaise décision de sa part".