Les non-dits sur le report des crédits bancaires

6 mai 2020 - 23h30 - Economie - Ecrit par : I.L

Le report des échéances de crédit "sans frais ni pénalités" engendrerait des intérêts supplémentaires.

Selon l’Economiste, le moratoire sur les créances fait débat à cause d’une ambiguïté autour de la "gratuité" du report des échéances. "Si aucun frais de dossier n’est appliqué, des intérêts supplémentaires ou "intérêts intercalaires" seraient appliqués, augmentant ainsi le coût du crédit.

En reportant le crédit au cours de cette période, le client augmente mécaniquement le coût de son crédit. D’après le même journal, les intérêts, dès lors qu’ils ne sont pas payés, sont considérés par la banque comme du capital restant dû. "Ainsi, si ce capital augmente, les intérêts aussi", est-il indiqué.

Pour Idriss Bensmail, Directeur général adjoint de la Banque marocaine pour le commerce et l’industrie (BMCI), aucune majoration du taux contractuel n’est appliquée. "Cependant, pour les clients qui demandent un rallongement de la durée du crédit de 3 mois, les échéances reportées s’ajouteront au capital et seront productives d’intérêts", confirme-t-il. A cela s’ajoute le coût de l’assurance emprunteur. Par ailleurs, le report des échéances ne veut pas dire que le crédit est interrompu.

À noter qu’au 24 avril, les demandes de report du remboursement des échéances des crédits bancaires et celles liées aux crédits leasing s’élèvent à 416 000 demandes, à l’exception de 5 % des demandes qui ont été rejetées. Le coût total de ces demandes de report est évalué à 33 milliards de dirhams.

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