La crise sanitaire aura de graves répercussions sur l’économie marocaine

6 janvier 2021 - 22h30 - Economie - Ecrit par : J.K

Le Fonds Monétaire International (FMI), vient de publier au titre de l’article IV de ses statuts, le rapport lié aux consultations de 2020 au Maroc. Ces consultations sont liées aux conséquences économiques de la crise sanitaire liée au Covid-19 et les mesures à prendre par le Royaume pour y faire face.

Le FMI prévoyait une reprise économique mondiale supérieure à 4,5% en 2021, avec des doutes, puisque la crainte d’une instabilité économique plane encore, en raison de la pandémie. Dans sa dernière publication en date du 5 janvier, le FMI relève que la crise sanitaire aura de graves conséquences sur la production marocaine et sur la croissance potentielle, principalement sur les investissements, publics ou privés. Ainsi, le PIB du royaume devrait retrouver son niveau d’avant Covid-19 d’ici 2022.

D’après les experts du FMI, un grand risque de la prolongation de la pandémie est en vue au Maroc, puisque, « la récente résurgence de la pandémie, qui s’avère plus difficile à éradiquer, suggère qu’une demande extérieure et intérieure plus modérée est désormais possible », ont-ils expliqué. Et ici, le confinement n’est pas une meilleure solution pour le Maroc. Ainsi, « les mesures protectionnistes pourraient perturber le commerce et l’intégration du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales », a indiqué le rapport réalisé grâce à Roberto Cardarelli.

En ce qui concerne le chômage au Maroc, le FMI envisage que son augmentation, de même qu’une forte participation aux activités informelles, peuvent entraîner des conséquences sur l’accumulation du capital humain. De plus, les flux commerciaux seront aussi revus à la baisse en raison des tensions géopolitiques et les risques sécuritaires, sans oublier les perturbations de la production pétrolière.

Même si le Maroc est encore au cœur des répercussions de la crise sanitaire, le soutien aux entreprises et aux travailleurs lourdement impactés par la crise, demeure une priorité pour le royaume, a ajouté le FMI. Pour l’institution, Bank-Al-Maghrib (BAM) « devra peut-être intervenir rapidement pour remédier aux faiblesses du secteur financier », et les autorités doivent également jouer leur rôle en fournissant « des garanties supplémentaires sur les engagements bancaires et à créer l’espace budgétaire nécessaire pour fournir des capitaux aux banques d’importance systématique », suggère le FMI.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - FMI - Bank Al-Maghrib (BAM) - Crise économique - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Maroc : le FMI appelle à créer de nouvelles taxes

Un rapport du Fonds monétaire international, adressé au chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani, appelle à élargir l’assiette fiscale et à ajouter de nouvelles taxes.

Le FMI s’inquiète de la détérioration budgétaire du Maroc

La crise sanitaire due au coronavirus et l’arrêt des activités touristiques ont entraîné une forte détérioration de la situation budgétaire du Maroc, a indiqué un communiqué du...

Maroc : chiffres inquiétants sur le chômage et la croissance économique

Le Fonds monétaire international (FMI) annonce une récession historique et un taux de chômage en hausse au Maroc en 2020, en raison de la pandémie de coronavirus.

Maroc : forte hausse de la dette extérieure

À fin 2019, l’encours de la dette extérieure publique a atteint 29,7 % du Produit intérieur brut (PIB), soit plus de 339,8 milliards de dirhams (MMDH), selon les données de la...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le dirham poursuit sa hausse face à l’euro

La devise marocaine s’est appréciée de 0,3 % face à l’euro et est restée quasi stable vis – à-vis du dollar américain, au cours de la période allant du 29 décembre 2022 au 04 janvier 2023. C’est ce que précisent les indicateurs publiés par Bank...

Transfert des MRE : le Maroc veut maintenir la dynamique

En vue de maintenir le flux des transferts de fonds de la diaspora, Bank Al-Maghrib (BAM), en collaboration avec les pouvoirs publics, a mené des actions pour diversifier les canaux de transmission et réduire les coûts de ces envois.

Le dirham recule face à l’euro

Le dirham marocain s’est déprécié de 0,26% vis-à-vis de l’euro et s’est apprécié de 0,16% face au dollar américain durant la période du 16 au 22 novembre, selon Bank Al-Maghrib (BAM).

Le dirham se renforce fortement face à l’euro

Le dirham marocain s’est apprécié de 1,11 % face à l’euro et de 0,65 % vis-à-vis du dollar américain, durant la période allant du 28 mars au 03 avril, selon Bank Al-Maghrib (BAM).

Atteint par le Covid-19, Noussair Mazraoui donne de ses nouvelles

L’international marocain Noussair Mazraoui a reçu le soutien de ses fans qui ont appris qu’il a attrapé le Covid-19 lors de sa participation à la coupe du monde Qatar 2022. À son tour, il leur a exprimé sa gratitude.

Vers une forte progression des transferts des MRE

Bank Al-Maghrib (BAM) est persuadée que les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) devraient poursuivre la tendance à la hausse amorcée depuis le début de l’année.

Le FMI va accorder un important prêt au Maroc

Le Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à débloquer, à partir du nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, un énorme prêt au Maroc, afin de renforcer la résistance du pays aux catastrophes liées au climat.

Les MRE confrontés à un durcissement des conditions d’envoi de fonds depuis l’Europe

Face au durcissement des autorités européennes sur les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri appelle à une action diplomatique d’envergure.

Virement instantané au Maroc : gros dilemme des banques

Décrétée début juin pour trois mois, la gratuité du virement interbancaire instantané, une innovation du Bank Al-Maghrib et du Groupement pour un Système interbancaire marocain de télécompensation, va bientôt prendre fin. En attendant, les banques se...

Crédit immobilier : la hausse des taux s’accélère au Maroc

L’inflation touche de plus en plus les Marocains. Et les crédits immobiliers ne sont pas épargnés. Ces derniers devraient en effet connaitre une hausse au 4ᵉ trimestre de l’année, selon les professionnels. Qu’est-ce qui explique cette prévision ?