École française au Maroc : nouvelle polémique sur l’homosexualité

25 novembre 2023 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

L’école Louis Massignon, située à Bouskoura et qui relève de la mission française, est au cœur d’une polémique sur les programmes proposés aux élèves. On lui reproche la promotion de l’homosexualité « dans un pays musulman ».

Mercredi dernier, l’établissement a diffusé un film dépeignant une relation amoureuse entre deux jeunes femmes, ce qui a suscité des réactions mitigées parmi les parents d’élèves. Une partie de la communauté éducative a jugé le contenu du film inapproprié, estimant qu’il contenait des allusions sexuelles et abordait des thématiques en décalage avec les valeurs socioculturelles prévalant au Maroc.

A lire : Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Cette situation a amené plusieurs parents à exprimer leur colère, soulignant que, bien que l’école soit affiliée à la mission française, elle reste néanmoins soumise aux directives du ministère de l’Éducation nationale marocain. Ces derniers insistent sur la nécessité de respecter les traditions et les valeurs morales dominantes au Maroc, interrogeant la pertinence de tels contenus dans le programme éducatif local.

Déjà un précédent dans une école française à Kénitra

En décembre dernier, le parquet avait ordonné l’ouverture d’une enquête sur une école de mission française que des parents accusent d’avoir présenté à leurs enfants des informations sur l’homosexualité dans un pays où elle est interdite et punie par la loi.

Une enseignante de l’école Honoré de Balzac à Kénitra, faisant partie des établissements de la mission française à l’étranger, « présentait des informations sur l’homosexualité et les tendances anormales et diffusait des idées insultantes sur les personnalités et les symboles de l’islam qui affectent la croyance religieuse des enfants, et les appelle à accepter les conceptions à caractère homosexuel et à diffuser des perceptions faisant l’éloge des relations entre personnes du même sexe ».

Des parents d’élèves ont signalé l’incident à l’administration de l’école. Mais ils ont « perdu patience » après que l’administration de l’école est restée silencieuse et indifférente pour mettre fin au comportement de l’enseignante concernée, et ont porté l’affaire devant les autorités judiciaires de Kénitra au début de l’année en cours afin de « protéger les écoliers », avait expliqué un parent d’élèves.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Bouskoura - Homosexualité Maroc

Aller plus loin

Maroc : un livre sur l’homosexualité à l’école belge de Rabat crée la polémique

Un roman sur l’homosexualité inscrit au programme à l’école belge de Rabat fait polémique au Maroc.

Maroc : une série télévisée accusée de faire l’apologie de l’homosexualité

La série « 2 wjoh » (deux visages) aborde-t-elle l’homosexualité ? C’est en tout cas ce que semblent dénoncer de nombreux internautes sur les réseaux sociaux après la diffusion...

Maroc : les élèves voilées refusées d’accès à une école

À Rabat, des élèves voilées portant une abaya ou des tenues longues se sont vues refuser de venir en cours dans une école française, en vertu de la décision du ministre français...

Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc s’inquiète de « l’influence croissante des homosexuels »

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), s’est exprimé une fois de plus sur l’homosexualité. Au Maroc, les pratiques homosexuelles restent punies par la loi.

L’Institut musulman Al Cham à Montpellier fermé par la Préfecture

L’Institut Al Cham, établissement religieux musulman situé à Montpellier, a été fermé suite à un contrôle administratif inopiné mené par la préfecture. Les autorités ont constaté que l’établissement accueillait illégalement des enfants mineurs de moins...

Le Maroc abandonne peu à peu le français pour l’anglais à l’école

Les matières scientifiques au Maroc seront désormais enseignées en anglais, a annoncé le ministère de l’Éducation. Cette réforme doit entrer en vigueur d’ici deux ans.

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

L’anglais s’impose peu à peu dans l’école marocaine

Petit à petit, l’insertion de l’anglais dans l’enseignement se généralise au Maroc. Après le primaire, c’est au tour du collège, selon un communiqué du ministère de l’Éducation nationale dès la prochaine année scolaire.

L’apprentissage de l’anglais dans l’enseignement supérieur, une priorité pour le Maroc

Le Maroc accorde une place de choix à l’apprentissage de l’anglais dans l’enseignement supérieur. Une réforme est en cours.

Après le séisme, le défi éducatif du Maroc sous les tentes

Après le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre, les enfants marocains se rendent à l’école et reçoivent les cours sous des tentes. Certains ont du mal à s’adapter, tandis que d’autres tentent d’« oublier la tragédie ».

Université Paris-Dauphine : propos racistes envers une étudiante voilée

Une étudiante voilée a été victime de propos racistes de la part d’une intervenante du jury lors d’une soutenance de fin d’année à l’Université Paris-Dauphine.

Maroc : les écoles privées veulent augmenter les frais de scolarité

Les écoles privées au Maroc menacent d’augmenter les frais de scolarité d’environ 5 %, ce qui leur permettra de récupérer le montant de l’Impôt sur le revenu (IR) pour les enseignants vacataires, qui est passé de 17 à 30 % depuis le 1ᵉʳ janvier de...

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.